Magazine Journal intime

Dis-moi comment tu manges, je te dirai qui tu es

Publié le 12 novembre 2009 par Anaïs Valente

J'ai réalisé récemment que les êtres humains ne mangeaient pas tous de la même manière.  Bien sûr, y'a les gauchers et les droitiers (moi chuis gauchère pour manger mais droitière pour plein d'autres choses).  Bien sûr y'a les mâchouilleurs et les engloutisseurs (moi chuis mâchouilleuse, sauf en cas d'hypoglycémie fulgurante, auquel cas je me transforme en engloutisseuse folle).  Bien sûr y'a les fins gourmets et y'a les adeptes du « grosse bouffe a faim grosse bouffe a très faim » (je suis plutôt fin gourmet, en ce sens que je suis vite rassasiée, mais par contre je ferais bien six à sept repas par jour).

Mais il est également une façon de manger qui peut totalement différer en fonction des individus : y'a ceux qui mangent d'abord tous leurs féculents, ensuite tous leur légumes, enfin toute leur viande (ou dans un autre ordre, cela ayant sans doute une importance dont je ne maîtrise pas les tenants et aboutissants) et ceux qui mangent un peu de tout à chaque bouchée. 

Je fais partie de la seconde catégorie, et vous ?

Au Quick par exemple, alors que certains se plongent d'abord dans les frites, qu'ils n'abandonneront qu'une fois la dernière engloutie, pour se ruer ensuite sur leur hamburger, pour terminer par une chtite boisson, moi j'alterne une frite, une bouchée de hamburger, une gorgée de Coca light, et ainsi de suite, histoire de varier les plaisirs.

A chaque repas, il m'est indispensable d'avoir un morceau de chaque aliment dans chaque bouchée.  Va comprendre.

Rassurez-vous, cette envie n'est nullement obsessionnelle, et je ne fais pas une maladie si, ô drame, à la fin du repas je me retrouve avec un morceau de steak orphelin.  C'est triste, et je tente de faire en sorte que cela n'arrive pas. Mais non, je ne me rue pas en hurlant et tapant de mes petits poings serrés sur le sol.  Quoique...

Je pense que cette habitude résulte d'une peur de manger froid.  Car pour moi, manger d'abord toute la viande revient à manger ensuite des légumes tiédasses et pour finir des féculents froids.  Vous me direz qu'en mangeant un peu de tout, le résultat est le même, puisque les dernières bouchées seront froides...  Je saaaaaaaaiiiiiiiis.

Je sais.

Mais c'est ainsi, j'aime mélanger les goûts.

Et s'il est un repas estival que j'aime préparer, c'est l'assiette de tomates mozzarella jambon de parme.

Un plaisir.

Je coupe d'abord ma tomate en quatre parts égales, ma boule de mozza en quatre parts égales (important, que les parts soient égales), et je prends quatre tranches de jambon de parme.

Je coupe ensuite chaque quartier de tomate et de mozza en trois parts égales, et je fais de même avec les tranches de jambon.

Enfin, je répartis les douze morceaux de fromage, les douze morceaux de tomates ainsi que les douze morceaux de jambon sur l'assiette, trois par trois, histoire d'avoir douze portions totalement parfaites.  J'arrose le tout d'huile d'olive et je saupoudre de basilic (non, je ne compte pas les goutes d'huile ni les morceaux de feuille de basilic, ma folie ne va pas - encore - jusqu'à cet extrême).  Un régal !  Et cette assiette parfaite, pleine de portions idéales, c'est un bonheur pour le palais et les yeux.  La certitude de n'avoir pas « d'orphelin » en fin de repas me réjouit le cœur (toujours ce petit côté Cosette, je sais).

 Qui a dit que je devais consulter un docteur psy ?



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