Pente douce

Publié le 13 novembre 2009 par Didier54 @Partages

Il était curieux, ce rêve. Quoi je me dis que souvent, les rêves, c'est rempli de curiosités.
Je m'étais retrouvé dans une ambiance L'été en pente douce dans mon village natal. Je veux dire plein été, grosse chaleur, village vide ou presque. Le genre personne dans les rues. Pour autant, pas franchement du silence. Nous aménagions avec madame, dans l'ancienne pharmacie. J'étais d'ailleurs tout étonné d'habiter-là, de me retrouver-là, même si ça ne ressemblait plus vraiment à ce lieu tout en bois qui impressionnait toujours l'enfant que j'étais à l'époque.
Songe-t-on à l'impact d'une pharmacie sur un enfant qui vient acheter des gélules pour la gorge ?
Le pharmacien me semblait sévère. C'était le maire du village. Il était aussi conseiller général.
L'endroit, au fil des ans, était devenu un appartement classique, avec tout de même cette particularité de devoir traverser un épais couloir pour passer du séjour à la cuisine. Mais les maisons Lorraine ne sont pas avares de grands couloirs. Ce sont eux qui, naguère, faisaient le lien entre la partie habitation de la masure avec la partie ferme, écurie, grange, tout ça.
Dans la rue principale, il n 'y avait plus un commerce mais quatre ou cinq cafés. Tous étaient seulement occupés par leur tenancier, des jeunes, dont je me demandais ce qui leur avait pris d'ainsi se lancer ici et comme ça dans le commerce.
L'un d'eux me lança : Y'a pas un clients, ça craint.
Je songeai que ce n'était pas le problème, qu'il n'y ait pas de clients. Mais que c'en était un qu'il y ait tant de débits de boisson. La loi de l'offre et de la demande. Trop d'offres et pas de demandes. Intenable. Et les gens ? Ils étaient plus loin, une sorte de bal, dans une arrière cour.
Ils dansaient. Ils n'avaient pas l'air malheureux. Vivons heureux ?