© Albin Michel, coll. "Bliss"
D'abord, la couverture attire l'oeil (c'est fait pour et ça fonctionne, le trait de Pénélope Bagieu fédère..) et on pense à une bluette adolescente acidulée voire dégoulinante de guimauve..
Les premiers chapitres donnent raison à cette première impression: et de quelle couleur dois-je me teinter les cheveux? et est-ce-que c'est moi qu'il regarde par la vitrine? Miettes de vie très stéréotypées d'une ado de 15 ans avec une fascination pour les colorations, un job dans un magasin de chaussures, une manie de gribouiller dans les marges et un devoir à rédiger et qui parle d'elle. Plus que ça, c'est une jeune fille capable de voir la vie en rose (ou "pourpre flamboyant", ou "prune ardente"), mais aussi d'avoir le moral plus bas que terre...
Et là : changement de police (argh, quelle torture pour les yeux!! heureusement que ça ne dure qu'un temps..), pour mieux nous faire comprendre que la vie de notre héroïne change. Elle perd ses repères, se découvre cleptomane, se coupe du monde...
ENFIN on arrive au coeur du sujet: la dépression et les troubles psychologiques chez les ados. Mais après avoir supporté un début plutôt insipide j'aurais aimé davantage de matière! Ici c'est trop vite survolé, trop vite résolu, je suis déçue! (peut être parce que j'ai travaillé en centre de psychiatrie adolescents..). Pourtant c'était une belle idée, et le rapport mère-fille semblait être réaliste, sensible et juste..
Au moins ça a le mérite d'exister et d'aborder le sujet!! Peut être qu'on n'a pas voulu effrayer le jeune lectorat...
Clarabel en avait parlé et a été nettement plus emballée que moi!