Cette note a fait parler d’elle. Dans un premier temps, l’indignation de la part des chefs de départ et de manœuvre. Puis les langues se sont déliées, il y a eu discussion. De cette discussion ressortait la faute des garde-temps intenables. Finalement, la vraie raison est remontée à la surface : le sentiment d’injustice.
L’injustice, ici comme ailleurs, de tous temps, a toujours existé. Il y a toujours eu un freluquet ou une freluquette qui passait avant les autres, sans tenir compte de sa compétence ou de son ancienneté. On ravalait sa rancœur car on savait qu’on avait une chance de progresser dans l’entreprise par les voies normales (concours, principalement). Vinrent les propositions sur choix de l’encadrement. Là aussi, la compétence et l’ancienneté étaient prises en compte, à charge pour les élus de faire leur preuves. Les serviles passaient eux aussi mais noyés dans la masse. A ces propositions au choix s’ajouta un critère comportemental. Ah, le bon comportement, l’investissement dans l’entreprise, tout un programme ! On appelle ça un outil de management. La récompense au mérite. Aujourd’hui, les serviles passent en masse et les bons, les professionnels, sont choisis en plus, en fonction des places disponibles.
On se retrouve ainsi dans la situation où des bons professionnels du départ ou de la manœuvre restent sur la touche, des professionnels qui ont des années d’ancienneté, d’investissement par un travail sans reproche et de dossiers professionnels vierges de toute sanction.
Il serait intéressant d’aller voir si par hasard ces agents exemplaires n’auraient pas, toujours par hasard, fait grève ou encore par le plus grand des hasards bien entendu, ne seraient pas, en passant, mal syndiqués, vous savez, ce vilain syndicat qui est contre l’avancement au mérite…