La pénitence est le
rétablissement du baptême. C'est une espèce de contrat par lequel nous
promettons à Dieu de nous corriger des défauts de notre vie passée, et de mieux
vivre dans l'avenir. La pénitence, si j'ose me servir de cette expression, est
chargée des intérêts de l'humilité; c'est un renoncement parfait à tous les
plaisirs des sens; c'est un jugement sévère qu'on porte contre soi-même; c'est
l'occupation sérieuse d'une âme qui s'applique tout de bon à l'affaire de son
salut éternel. Elle est la fille aînée de l'espérance et l'ennemie mortelle du
désespoir. Le véritable pénitent est un criminel qui confesse ses péchés, sans
mériter aucune infamie. La pénitence a la vertu de nous réconcilier avec Dieu,
en nous faisant pratiquer les bonnes œuvres opposées aux fautes que nous avons
commises; c'est elle qui décharge, purifie et sanctifie la conscience; c'est
elle qui nous porte à souffrir généreusement toutes les peines et toutes les
afflictions qui nous arrivent. Celui qu'elle anime est d'une admirable activité
pour trouver et pour employer les moyens capables de le punir; c'est elle qui
combat et surmonte l'intempérance, et qui accuse sans ménagement au tribunal de
la conscience. saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la véritable et
sincère Pénitence»