Castration chimique, la solution?
Posted by Errances on novembre 17, 2009 · Laissez vos commentaires
Il est clair qu’il faut faire quelque chose pour éviter la récidive des délinquants sexuels. Je ne pense pas que beaucoup de gens iraient contre cette idée. Mais que doit on faire? Donner dans le répressif a tout va (je suis bien persuadé que la castration a laquelle pensent certains est un peu plus que chimique), je me garderais bien de donner dans la polémique sur un sujet d’une telle importance.
Quelques trucs me « choquent » dans ce que j’ai entendu jusqu’à maintenant. Tout d’abord que l’on veuille « obliger » les médecins a dénoncer les malades qui arrêteraient leurs traitements. Cela est totalement contraire au serment passé par ces praticiens au début, et équivaudrait a demander a un religieux de renoncer au secret de la confession. La dénonciation n’est pas, n’a jamais été, et ne sera jamais une solution digne, quelles que soient les obligations et les modalités de mise en place.
Ne serait il pas possible d’effectuer des contrôles réguliers par une administration pénitentiaire ou judiciaire quelconque, plutôt que de charger de cette tache ingrate des médecins qui ne sont que des hommes comme les autres, et qui doivent a ce titre garder leur libre arbitre et leur conscience?Ils n’ont pas a se substituer a la justice ou a l’administration pour ce genre de tache. C’est du domaine de la justice ou de la police, pas de la médecine!
Je ne suis pas forcément contre cette castration chimique, si elle est acceptée et librement consentie par le malade, car on sait bien que dans le cas contraire, cela sera inefficace et consistera a mettre dans la nature quelqu’un qui fera tout pour contourner ce qu’on lui impose. Ceux qui la refusent n’ont qu’a rester en prison ou en soins le temps d’une peine normale, en rapport avec la gravité des faits, ou le temps de recevoir des soins réels!
Pourtant, il me semble que ces traitements devraient être testés de manière plus complète avant d’être mis en place. Les considérer comme une solution sure et efficace est peut être une erreur, le temps nous le dira. On me rétorquera qu’il faut faire quelque chose, c’est vrai, et c’est la manière de fonctionner de notre gouvernement, agir sans parfois voir les conséquence a long terme de ces actes!
Je reste persuadé qu’un programme de longue haleine de test de ces procédures médicamenteuses doit être fait pour être sur du résultat. Malheureusement le risque zséro n’existe pas, et si bien sur ces médicaments peuvent être efficaces un certain temps, qui nous dit que sur le long terme ils ne vont pas induire chez les « patients » ainsi traités (aussi abominables soeint ils) des névroses encore pires que celles qui les ont poussé a l’acte par le passé?
Nul ne le sait et peut être jouons nous aux apprentis sorciers. Pour avoir côtoyé de près la dépression et les problèmes d’ordre psychologiques, je sais d’expérience que ce sont des psychologues qui permettent de s’en sortir et non pas des médicament qui, si ils donnent illusion pendant un temps, envoient surtout vers ce puits sans fond qu’est la dépendance! Je crains que nos bons psychiatres, toujours prompts a user de drogues diverses, ne gavent les délinquants sexuels de produits qui les abrutissent, en atténuant ce qui est vrai, leur libido détraquée, mais peut être en créant de pires monstres au cas ou le traitement serait arrêté volontairement ou non!
C’est pourquoi, même si je crois fermement en la nécessité d’agir pour éviter les récidives dans ce genre d’actes particulièrement odieux, je reste sur un doute profond quand a l’efficacité que pourrait avoir un traitement médicamenteux dans ces cas complexes. La psychologie me parait beaucoup plus sure et adaptée.
Un peu comme pour le vaccin H1N1, ou l’on va vacciner des millions de personnes sans en connaitre les conséquences possibles, neprend on pas un trop gros risque, celui d’un remède pire que le mal?
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