L’arrivée du prince charmant…

Publié le 17 novembre 2009 par Wawaa

…non pas sur son cheval blanc mais dans un train. Oui, un train, soyons modernes, car les princes charmants modernes débarquent en TGV, TER , parfois en avion ou en voiture. Bref, le mien, il vient en train et c’est bien –oh ça multirime !-.


Son arrivée était prévue à 15h14 pétante à la jolie petite gare de Lannemezan… Comme il faisait un superbe temps pluvieux garni de belles bourrasques venteuses, je suis partie une demi-heure plus tôt que prévu : à 14h15 et je suis donc arrivée 25 minutes trop tôt… et j’avais très faim, très très faim. J’ai trouvé là un distributeur automatique de cochonneries sucrées ou salées, au diable l’avarice et le régime. J’avais oublié de prendre sur moi ma collation et je n’étais pas très en forme. N’ayant qu’un malheureux petit euro en poche, j’ai opté pour un sachet de petits biscuits anglais tout chocolat fourrés à la crème. J’ai trouvé ça potable et apte à me remplir l’estomac et m’éviter une faiblesse malvenue.

J’avais, je l’avoue, l’ardent espoir que le train arrive à l’avance…parce que la SNCF a, parait-t-il, toujours un train d’avance. Je me disais que par chance, parmi tous les trains de France de ce jour là, ça aurait pu être celui là. Mais apparemment non.


Le vent se leva à nouveau, brutalement et emmêla cruellement mes cheveux qui virevoltaient plus ou moins haut selon ses humeurs, défaisant ainsi le magnifique brushing que j’avais pris soin de faire pour l’occasion. J’allais accueillir hirsute et frigorifiée, mon homme, me disant en souriant « Pourvu qu’il ne passe pas sa main dans mes cheveux en me prenant dans ses bras ! ». Bah, un cri strident du genre « Aïe, mes ch’veux ! », c’est pas glamour, et au moment de nos retrouvailles, ça ne l’aurait pas fait ! L’amour rend aveugle, pas sourd.


L’heure semblait avancer plus lentement que d’habitude et je maudissais l’horloge que j’avais en face de moi ainsi que mon téléphone portable qui me semblait aussi con que l’horloge. Je commençais à me pétrifier de froid, d’autant plus la pluie devenait de plus en plus violente et tombait de travers comme ça, même si le quai était couvert d’un toit, ça n’empêchait pas les gens de profiter des caprices du climat comme il se doit !


Trop froid. Je me décide à rentrer à l’intérieur et de guetter le train de la vitre. En passant devant le contrôleur, j’entends une discussion avec une dame. « Le train de Toulouse ? Pour le moment 10 minutes de retard ». Gloups. Le train de Toulouse, c’est dans celui là que se trouvait mon amoureux. Je prends mon mal en patience dans l’impatience de retrouver mon mâle. Je décompte les minutes, espérant que le retard soit faux et que le conducteur du train aie appuyé sur le champignon pour pas se faire tirer les oreilles à l’arrivée.


15h13. Une douce voix se fait entendre dans les hauts-parleurs de la gare. « Le train du chéri de wawaa va entrer en gare ». Ou un truc du genre sans oublier le petit jingle SNCF avant et après le message « Toutoutouuuuuu » avec un peu d’écho. 15h14, le train est là, alleluia ! Le contrôleur, il a dû dire ça pour faire une blague, parce que c’est trop un petit marrant, et puis finalement ça a fait une bonne surprise, car le train est arrivé à l’heure alors que je ne l’attendais que 10 minutes plus tard après avoir surpris une conversation sans être sûre d’avoir bien entendu chaque terme de ce qu’a dit l’agent SNCF – avec sa belle casquette, fallait que je le dise, il avait une belle casquette-.


J’essaie de remettre mes cheveux. Mission non accomplie. J’abandonne et je me dis que de toutes manières, mes cheveux, mon amoureux il s’en fout. Je le vois monter les escaliers et je sautille intérieurement de joie jusqu’à me jeter dans ses bras. Quel bonheur. Nous hésitons à rejoindre la voiture parce qu’il pleut. Et puis je suis bien là, il me réchauffe et en plus il ne passe pas sa main dans mes cheveux. Tout se passe comme prévu. J’ajoute un « Je suis super bien coiffée. » ironique, histoire de dire que c’est pas ma faute, mais celle de ce satané vent.


Nous courons jusqu’à la voiture. Courir quand il pleut c’est mieux. Quoique. Je vous épargne les détails du genre grosse pelle baveuse dans la voiture et les niaiseries du genre « je suis heureux, tu m’as manqué(e), bisous bisous, blablabla ». Après vous allez dire que je suis mièvre.

Direction le supermarché. Activité trépidante quand un couple vient de se retrouver après presque deux mois de séparation non ? C’est qu’on allait se rendre dans notre petit chalet, loué à l’occasion, et il nous fallait de la bouffe pour subsister !

Il pleuvait toujours, mais par chance, c’est un supermarché avec une partie « parking couvert ». Évidemment, il paraissait archi plein, mais avec Titine2, y’a toujours moyen de se faufiler dans les trous. Quelle coquine cette voiture. Et hop, jour de chance, une place à l’abri. Bah oui, je voulais pas aggraver la dislocation de mon brushing.


Nous prenons un caddie. Et là, je me sens ébahie par la beauté de l’engin. Design, grand, gros, fort, coloré, bien aménagé… Cette nouvelle génération de caddie m’épate à la bolognaise. Est-il utile de préciser que mon prince a bien rigolé quand il a vu que j’allais en prendre une photo ? Bah oui, il fallait que je vous montre ce caddie extrêmement bien conçu et révolutionnaire pardi !



Je suis toute émue. Ce sont nos premières courses ensemble. Je n’ai pas l’habitude de ce supermarché, je me sens un peu perdue, mais comme prévu, j’avais la veille concocté une liste de courses. Je lui propose pour le soir un délicieux bouillon de légumes aux crevettes après avoir déjà mis quelques trucs dans le magnifique caddie en question.  Il accepte et nous nous rendons au rayon poissonnerie. Et nous attendons. Nous attendons. En faisant les cons, évidemment. On se voit dans la plaque en métal qui nous fait face. On patiente derrière une vieille qui hésite entre deux types de brandade de morue et en profite pour acheter tout le rayon. C’est enfin notre tour et nous demandons nos 500 g de crevettes. Et hop, en route pour le reste. Des fruits, des légumes, des fromages… « Et tu manges quoi le matin ? Et ça tu aimes ? ». Il est pas trop contrariant mon chéri. C’est peut être parce que c’est le début, mais je trouve qu’il est pas trop difficile.


Direction la caisse. On paie, on s’apprête à partir quand soudain, mon amoureux me tend un bon de réduction de 5 euros à valoir sur nos prochains achats dans ce même supermarché. C’est bien gentil, mais on reviendra pas et surtout, faire la route du chalet jusque là pour 5 euros, ça va nous coûter autant en carburant. Alors, je chope la première dame qui passe, je lui demande si elle est habituée du magasin et si ça l’intéresse. J’ai fait ma B.A et elle avait l’air bien contente. J’allais pas jeter ça alors que quelqu’un pouvait en profiter !


Nous repartons vers la voiture. Déchargeons nos courses dans le coffre déjà bien plein. Un rayon de soleil et un bout de ciel bleu transpercent les nuages. Il fait beau parfois dans le Sud-Ouest d’abord ! Direction le chalet. Il nous reste 25 /30 km, mais ce n’est pas un problème, nous sommes tous les deux, ensemble, alors on s’en fiche de perdre du temps en voiture ! Et puis c’est beau cette route, c’est verdoyant et valloné, et la pluie qui retombe à nouveau comme vache qui pisse au vent, c’est super trépidant.


Nous arrivons au camping vers 17h15. Bah ouais, on a trainé à la gare et on a trainé au supermarché. Nous nous rendons à l’accueil où une dame souriante et sympathique nous attend. Comme il fait froid, elle nous explique qu’elle a mis tous les chauffages à fond depuis 2h dans le chalet, mais qu’elle ne nous le comptera pas dans la facture d’électricité ! Bien aimable !



Nous nous rendons donc aux abords dudit chalet. Je suis agréablement surprise par sa grandeur. Je suis agréablement câlinée par la chaleur qu’il y fait. Un état des lieux très rapide, du genre « Voilà, la feuille, c’est bon, on se prend pas la tête » , elle relève le nombre affiché sur le compteur électrique et s’en va. Vite vite, nous déchargeons la voiture, à la hâte…PARCE QU’IL PLEUT ENCORE ! Nous nous installons, faisons le lit (très important le lit ! vous voulez un dessin ? ). Nous préparons le dîner tous les deux, pas trop loin l’un de l’autre, déblatérant encore et toujours des trucs niais du genre "il pleut, mais quand tu es là, il fait soleil dans mon coeur".


Un peu plus tard le ciel s’était un peu dégagé et le lac au bord duquel se trouvait notre chalet, resplendissait…