Elle était condamnée à vivre au moins 10 ans, elle l’avait vu en faisant le test de la mort sur internet, trois semaines plus tôt. Pour tromper l’ennui, chaque dimanche elle s’offrait une « sucrerie ». Il y a quinze jours elle avait acheté un framboisier dévoré goulûment avec sa voisine ; la semaine dernière elle s’était fait envoyer par Interflora un bouquet printanier avec cette carte jointe « A vous que je vois passer tous les jours sans oser vous parler » ; et ce dimanche elle téléphonerait à Michel ; elle ne l’avait pas vu depuis 25 ans. Maintenant que son mari était mort pourquoi ne renouerait-elle pas avec celui qui n’était resté que son amant de cœur ? Il était peut-être encore temps…