Magazine Journal intime

De la géographie des sentiments

Publié le 18 novembre 2009 par Cetaitdemainorg

De la géographie des sentiments Mes embarras avec LN qui n'est pas un acronyme me conduisent à questionner l'impossible géographie des sentiments. Qu'ils soient amoureux, amicaux ou simplement cordiaux, les sentiments échappent à toute tentative de mise en carte. Aucune ligne, ouverte ou fermée, ne saurait les contenir pour les identifier. Aucune surface où ils pourraient s'étendre car ils sont tout autant souterrains que cosmiques. Ils ne possèdent ni visage ni paysage ou sont alors, ontologiquement, Le visage et Le paysage, et cela dans le même plan. Ils ont en revanche des figures, des personnages conceptuels. Le personnage du bourreau. Le personnage de la victime. Le personnage du menteur. Le personnage de l'indifférent et j'en passe. Mais preuve encore qu'il s'agit-là d'une impossible géographie, c'est que Le visage et Le paysage confondus peuvent contenir ces figures les unes après les autres ou toutes ensemble. LN est un bourreau. Je suis aussi un bourreau. LN est une victime. Je suis aussi une victime, dans le même mouvement, dans les mêmes postures, dans le même malentendu. Je reprends donc la parabole du grain de sable, cet élément qui n'a pas de symbolique en lui-même mais qui en acquiert dans un agrégat à d'autres grains de sable. Au-delà de la question des sentiments, il poétise, et ce n'est pas nouveau, l'humain dans sa dimension la plus absurde. N'est-ce pas pour tenter d'échapper au grain de sable que les hommes se livrent à l'écriture ?
Photo de moi buvant et parlant dans un coin de ma bibliothèque


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