Les reliques des saintes Elisabeth et Barbara à Ste Geneviève des Bois

Publié le 18 novembre 2009 par Dormition91
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A l’occasion de l’office des défunts célébré à la mémoire des combattants russes ayant séjourné sur la presqu’ile de Gallipoli, son excellence l’évêque Michel de Genève apportera avec lui samedi 21 novembre à 14h45, les reliques des saintes martyres Elisabeth et Barbara.

Élisabeth de Hesse-Darmstadt est née en 1864. Fille de Louis IV de Hesse et de la princesse Alice de Grande-Bretagne, elle était la sœur de l'impératrice Alexandra de Russie et la petite-fille de la reine Victoria d'Angleterre. En 1884, elle épousa son cousin le grand-duc Serge, fils cadet du tsar Alexandre II et frère du tsar Alexandre III. Restée luthérienne après son mariage, elle prit, en 1891, la décision de se convertir à l'Orthodoxie. Après l'assassinat de son époux le 17 février 1905, et restée sans enfant, elle embrassa la vie monastique, et fonda le couvent Saintes Marthe et Marie, dont elle devint la supérieure, et dont les sœurs étaient consacrées au soin des malades et à l’aide aux démunis.
Lors de la Révolution, figurant parmi les personnalités religieuses menacées en priorité par les persécutions communistes, elle refusa les refuges que lui offrirent successivement l'empereur Guillaume II d'Allemagne et le gouvernement provisoire de Russie, préférant rester, coûte que coûte, auprès de ses sœurs dans son couvent.
Arrêtée par les bolcheviks, elle fut déportée à Ekaterinbourg puis à Alapayevsk dans l’Oural, où elle subit avec courage une longue détention, avant d’être exécutée le 18 juillet 1918 dans des conditions atroces : après avoir eu les yeux bandés, elle fut avec ses compagnons (dont son amie, sœur Barbara Yakovleva, qui fut par la suite également canonisée), jetée vivante dans un puits de mine à demi inondé. Leurs victimes ne s’étant pas noyées comme prévu, les bolcheviks tentèrent de les achever en jetant des grenades au fond du puits, puis remplir le puits de brindilles auxquelles ils mirent le feu; ils abandonnèrent alors leurs victimes à une lente et douloureuse agonie.
Quelque temps après, le prêtre du lieu, le Père Séraphim qui avait été le confesseur d'Élisabeth pendant sa détention, exhuma les corps, les mit dans dans des cercueils, et traversa avec eux la Sibérie, afin de les mettre à l’abri au-delà de la frontière russe, en Chine.
Par la suite, la princesse Victoria, sœur d’Élisabeth fit transférer les reliques de celle-ci à Jérusalem, pour les placer dans l’église orthodoxe Sainte Marie Madeleine, située sur le Mont des Oliviers (à la consécration de laquelle Élisabeth avait assisté), où elles furent désormais vénérées.
La grande duchesse Élisabeth et la moniale Barbara ont été canonisée comme nouvelles martyres par l'Église Russe Hors Frontières en 1981 et en 2000 par le Patriarcat de Moscou.
Leur mémoire est célébrée par l’Église orthodoxe le 18 juillet.
Source : http://www.orthodoxie.com/2008/07/recension-lubov.html

Croix mémorial sur le puit de mine, ou périrent sainte Elisabeth et sainte Barbara