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Parisot, féminisme et foutage de gueule

Publié le 18 novembre 2009 par Juval @valerieCG

Parisot, lors de son point presse de novembre a évoqué l’égalité hommes-femme dans l’entreprise.

Voici ses propos, lus chez Olympe. Mme Parisot a estimé qu’”on avait pas encore trouvé tout à fait le truc” pour combler l’écart notamment de rémunération brute entre hommes et femmes (-27% en moyenne) et a rappelé avoir “toujours été favorable à des quotas de femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées. Dans les entreprises, il y a des enjeux sérieux de progression de carrière, surtout à un certain niveau. La question n’est pas de dire s’il faut une loi, des sanctions, une négociation, mais comment on change ça”, a-t-elle dit. La seule solution c’est, s’il vous plait, que les mecs vous soyez moins machos et un peu moins misogynes”, a-t-elle ajouté, sous l’oeil médusé de l’assistance composée de nombreux hommes, dont elle a supposé qu’étant de la jeune génération, ils étaient “moins misogynes” que leurs aînés.”

Je rappelle, pour les quelques crétins qui se revendiquent comme tels, que la misogynie est la haine et le mépris des femmes. C’est du racisme. On ne demande donc pas aux gens de “l’être un peu moins”.

Lorsqu’on pense aux différences de salaires entre hommes et femmes, on pense toujours à ces femmes, qui à compétences et poste égaux, ont un salaire 20 % inférieur.

On oublie que ceci ne concerne pas les bas salaires ; une caissière est au smic tout comme l’est un caissier.

La véritable raison de la différence de salaires entre hommes et femmes est la suivante ; sur 5 millions de salariés à temps partiel, 83% sont des femmes. En clair, on étudie la différence de salaires entre hommes et femmes en étudiant les salaires sur l’ensemble de la population. Si une majorité de travailleurs à temps partiels sont des femmes, il est logique que cela se ressente sur l’ensemble des salaires féminins. En clair une femme au smic gagnera moins qu’un homme au smic si elle travaille 20 h par semaine et lui, 35.

Je ne dis pas qu’il est normal et qu’il serait inutile de lutter contre les différences de salaires à diplômes et compétences égaux.  Je souligne simplement que cela n’est pas la vraie raison de la différence de salaires entre hommes et femmes comme l’explique cette étude.

Parisot déclarait “La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?“. Elle renfonçait le clou en disant “Le mot précarité est un mot à la mode qui a pour objectif de nous empêcher de réfléchir.”

Un exemple concret :  une femme travaille comme caissière, 20 heures par semaine. Ses horaires sont 8 h - midi ; 18 h - 21 h. Elle ne peut rentrer chez elle pendant son temps de “pause” puisque le supermarché est à 2 heures de transport de chez elle. Ses horaires changent chaque semaine ; elle jongle donc avec la crèche où elle a mis ses gamins. On parle évidemment du cas où elle a eu une place en crèche.

Indiquons donc des “trucs” à Parisot :
- faire la chasse aux entreprises n’offrant que des temps partiels. Pourquoi ne pas remettre en cause la loi de 1981 qui a ouvert le droit au entreprises d’offrir des temps partiels.
- sinon proposer qu’au bout d’un temps maximum à temps partiel, on passe systématiquement à temps complet.
- demander aux entreprises de créer des crèches sur le lieu de de travail
- demander au gouvernement d’ouvrir des crèches ce qui évitera aux femmes de subir le temps partiel, voire de ne pas travailler si aucune place en crèche n’a été trouvée.
- mettre en place le système suédois qui oblige le père à prendre une partie du congé parental ; ceci aidant à ce que les femmes n’aient pas des interruptions de carrière longues, que les patrons ne rechignent pas à engager des femmes qui potentiellement pourraient partir en congé parental.

En clair, mener une politique sociale que le MEDEF ne mènera jamais.

Parisot parlant de féminisme est aussi crédible que Le Pen parlant de lutte contre l’antisémitisme.


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