Me voici enfin pour le compte rendu de ma nuit Twilight. Ben oui quoi, c'est plus de mon âge d'aller au cinéma à minuit une minute et d'aller au dodo à 3 heures du mat, me faut toute la journée pour m'en remettre, je vous dis pas.
Bref, j'imagine que, vous pauvres humains qui n'avez pas eu le plaisir intense de côtoyer des vampires cette nuit, vous attendez mon verdict avec une impatience aussi forte qu'un bonhomme Michelin gonflé à bloc ?
Dégonflez-vous, le voici, mon verdict.
Si Twilight fascination, le premier volet de la saga, m'a... fascinée (je sais, elle est facile, mais bon), Twilight tentation, qui me tentait énormément (toujours aussi facile, mais re-bon), m'a déçue.
Vous lisez bien.
Déçue.
Peut-être est-ce parce que j'avais déjà lu le livre et que la version film ne m'a pas convaincue. Peut-être est-ce parce que, lors de Twilight fascination, l'effet de surprise avait été total, vu que j'avais été traînée devant le grand écran pour voir ce film de vampires dont j'ignorais tout par ma filleule bien informée, pensant assister à un monstrueux film d'horreur, puis découvrant avec bonheur une histoire toute mimi, du mystère bien entretenu, des ralentis réussis et une musique envoûtante. Voilà, Twilight fascination m'a envoûtée. Et m'envoûte encore, puisque, hier soir, à 21h30, c'était la rediffusion, avant la projection du second volet prévue à 0h01. Et j'aime toujours autant. Certaines scènes font dresser mes poils de bras. Me filent la larme à l'œil. Les regards et les rares contacts physiques entre Edward et Bella,me filent des papillons dans le bedon.
Bon, j'avoue qu'on a beaucoup ri durant cette version du film, apparemment canadienne (mais la seule que je connaisse et aime, même si le DVD propose la version française), vu les erreurs de langage et la façon hilarante de prononcer « Edward » (èdwooooord). Super fou-rire bien agréable et nécessaire, vu l'ambiance très calme de cette nuit Twilight. Trop calme. Pas de présentation des films, pas de décor un peu rigolo, juste la sécurité qui contrôle nos tickets comme cela devait se passer à Berlin est avant le 9 novembre 1989. Y'avait foule, c'est clair, d'ailleurs jamais vu autant de monde aux toilettes, même chez les hommes où nous nous étions réfugiées (j'ai commis l'erreur de boire un demi-litre de Coca zéro chez pizza-hut avant notre soirée, grossière erreur). Bref, un peu calme, même si j'aurais pas aimé devoir subir des ados hystériques qui hurlent à chaque apparition du trop blanc Robert Pattinson, c'est clair.
A 0h01, donc, après une délicieuse tartelette pomme-spéculoos, tadaaaaaaaaaaam. Le film commence. Ce film tant attendu. Trop attendu, peut-être. Il commence bien, je retrouve l'ambiance du livre, la scène de l'anniversaire, la scène dans le bois (je ne donne pas de détails, j'aime pas les spoilers alors je les inflige pas aux autres). Puis après, ça s'affadit énormément. Bella est d'une fadeur extrême. Comme je l'ai souvent entendu dans les X versions de la Star Ac, elle est « mono-expressive ». Edward lui déclare sa flamme, Edward est vilain pas beau, un ennemi l'attaque... elle tire toujours la même tronche, Bella, en fin de compte. Et Edward aussi, d'ailleurs, mais lui, bon, on lui pardonne un peu plus, sans doute, car il est surnaturel et doté d'un regard de braise (mais son nez et sa bouche, des fois, j'aime pas). Le film traîne ensuite en longueur durant une bonne heure, malgré quelques rebondissements et beaucoup de muscles (dommage aussi que la raison de tous ces torses nus ne soit pas expliquée comme dans le livre, ça frise un peu le ridicule lorsqu'on n'a pas la justification). La dernière demi-heure relance l'action et propose enfin un peu plus d'émotion. Avec un joli final, qui sauve l'honneur. Mais bon. Je m'attendais à mieux. Peut-être avais-je justement trop d'attentes. Peut-être ai-je trop rêvé à cette suite, trop fantasmé. Peut-être n'y avait-il plus l'effet de surprise, vu que je connaissais toute l'histoire, et m'attendais dès lors à chaque événement, l'anticipant en somnolant un tantinet. Peut-être... Mais j'ai trouvé Bella peu convaincante, c'est clair et net. Je n'ai pas ressenti sa souffrance. Ni son amour infini. Ni la fascination qui l'habitait au premier opus. Et certaines scènes m'ont parues totalement caricaturales, sans crédibilité aucune. Et puis la musique... que dire de la musique ? Déçue aussi, sauf à la fin, qui m'a touchée au niveau musical. Mais pas de Clair de lune (d'ailleurs écrit Claire de lune au générique de Fascination, faut oser, Debussy doit s'en retourner dans sa tombe). Et pas de Bella's Lullaby. Rien qui s'en approche. Déçue moi y'en a être.
Bref, me faudrait une seconde projection, à une heure décente, pour parfaire mon jugement. Mais la première impression est mitigée. Pas de fascination pour bibi cette fois-ci, ou moins, en tout cas.
Nous étions quatre à aller à cette soirée. Deux ont été déçues. Deux ont été ravies. Tout espoir est dès lors encore permis...