Dans le Cisalpino, ce vendredi 13 novembre. – Grand ciel clair ce matin pour mon départ en Toscane, où je vais passer quelques jours à réviser mon Enfant prodigue. Je suis encore un peu rétamé après la nuit blanche de mercredi à jeudi et pas mal d’émotions récentes (dont la sourde crainte d’un licenciement, au journal dont je ne suis d’ailleurs plus qu’un lointain électron), mais la perspective d’un bon travail et d’une semaine entière vouée à l’écriture, dans ce pays que j’aime, ne laisse de me revigorer. Ce sera, de surcroît, un exercice intéressant que de passer une semaine hors-connexion, alors que celle-ci est devenue quasiment invasive dans ma vie récente, même nocive à certains égards, tant physiques - avec une assez lancinante fatigue oculaire -, que psychiques, sous l’effet d’une espèce de parasite obsessionnel.
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Une fois de plus, et dès après le passage du Simplon, la perception du sud, d’abord sec et minéral, à pierriers et hameaux abandonnés, puis à cactus et palmiers, ensuite radouci par les couleurs des murs, me ramène à un monde que je préfère à celui du nord, dont la Toscane représente à mes yeux le meilleur équilibre à tous points de vue, comme le Midi de la France, entre la Drôme de Jaccottet et le Lubéron de Giono, la Sorgue de Char et la Montagne Sainte-Victoire de Cézanne…
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posté le 05 mai à 23:43
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