Magazine Journal intime

Te souviendras-tu ?

Publié le 21 novembre 2009 par Venom
Te souviendras-tu ?
C'est encore tiéde par ici, le sang des anciens dieux coule toujours on dirait, qu'as tu dis ?
tu n'as rien dis ?
Il m'a semblé t'entendre me chuchoter à l'oreille comme tu avais l'habitude de le faire, j'en aurais oublié que tant d'habitudes il me fallait dépasser désormais, oublier, enterrer, m'arracher de la chaire pour ne plus y penser... ne plus voir ton ombre roder des fois quand je suis seule, ne plus t'apercevoir dans le sourire ou les yeux d'un inconnu, ne plus renifler ton parfum au détour d'une ruelle et m'imaginer que tu aurais pu passer par là, que tu aurais pu avoir envie de me voir, rien qu'une derniére foi...
J'oublierais, j'oublierais tes mots et tes caresses, ta cruauté et ta délicatesse, je réussirais même a oublier que par tes mains j'ai éclos et fané... mais toi te souviendras-tu ? te souviendras-tu tes promesses ? cet éspoir puéril, futile, que tu as su subtilement ancrer en moi au point de délaisser mes barricades pour m'entrainer dans ton gouffre, humide, sombre, poussiéreux, venimeux jusqu'aux os ...
Toujours aussi impassible ? tu ne trouve rien a dire je pense bien, que pourrais-tu dire après avoir manqué a ton serrement...aprés avoir lourdé tes paroles au vent ? ton égo est contrarié ? ta petite personne qui se veut irrépréhensible en est outragée ? navrée... de te voir de ton âme t'amputer pour rejoindre ce troupeau que tant tu redoutais, te voir revêtir ce sourire machinal et cette posture "humaine", immonde fut ton retour au commun des mortels.
Je ne tiens point pour comble ta cruauté, l'histoire m'a apprit que rien ne pouvait être prit pour acquis, que dessiner sur les coeurs n'était que sottise, que tout se voyait ternir, amour, promesses et rêves, que le temps garde dans un caveau bien ligotés pour finalement les rendre a l'éternité, nulle trêve ne se voit permise quand l'égoïsme humain reprend le dessus, loin de moi l'idée de te blamer pour finalement n'être que l'ombre de toi même, celle de l'humanité...
L'odeur des fleurs qui meurent n'arrétera pas le temps qui se balance, j'aurais toujours la liqueur de mes songes, bien que étrange, au deuil infini je me suis acclimatée...
Mais toi, te souviendras-tu ?
...

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