PAUL : "le truc avec John, c'est qu'il n'était qu'apparence. On ne voyait jamais John. Je ne l'ai jamais vu qu'à travers quelques fissures dans sa carapace, parce que cette carapace était tellement dure. En surface, John était toujours dur, dur, dur.
Malheureusement, je pense que le monde doit avoir une fausse impression de John. John était vraiment un type gentil. Alors c'était toujours rock'n'roll.... jusqu'à ce qu'on le prenne au bon moment."
JOHN : "je ne tiens vraiment pas à être étiqueté comme étant un cynique. Elle (la presse) fabrique mon personnage à partir de certaines des choses que j'écris ou que je dis. Je déteste les étiquettes. Je suis légèrement cynique, mais je ne suis pas un cynique. On peut être sarcastique un jour et cynique le lendemain et puis ironique le jour d'après. Je suis cynique en ce qui concerne des choses qu'on considère comme acquises : la société, la politique, les journaux, le gouvernement. Mais je ne suis pas cynique en ce qui concerne la vie, l'amour, la bonté, la mort.
Paul peut être très cynique et bien plus acerbe que moi quand on l'y pousse. Bien sur, il est plus patient, mais il peut tailler les gens en pièces en un rien de temps quand on l'y oblige. Il appuie là où ça fait mal et ne tourne jamais autour du pot".
PAUL : "Les moments où on se disputait figurent parmi mes meilleurs souvenirs de John. Je n'étais pas d'accord avec lui et on se traitait de tous les noms. On laissait les choses se calmer un peu, et puis il abaissait ses lunettes. Pour moi, c'était ça, John. C'était les instants où je le voyais sans sa façade, sans son armure - que j'aimais aussi comme tout le monde. C'était une très belle armure. Mais c'était merveilleux quand il révélait le John Lennon qu'il avait peur de montrer au monde."....
(THE BEATLES Anthology - Seuil)