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Droits des enfants : donner, recevoir

Publié le 22 novembre 2009 par Fbaillot

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Jean-Louis Callens était un homme heureux vendredi. Il était venu à l’espace périscolaire de Templemars, à l’occasion du vingtième anniversaire de la déclaration des droits de l’enfant.

Il faut dire que les petits Templemarois lui avaient préparé un accueil spectaculaire. Sous l’égide du Conseil municipal des enfants, une petite foule de parents et de bambins découvraient l’exposition préparée par les représentants des différentes origines que comporte l’école, avec bien entendu quelques recettes aussi appétissantes que succulentes (j’ai goûté des spécialités sénégalaises, algériennes, allemandes, anglaises, bosniaques, belges…).

Pascale Mathelin, première adjointe, déléguée à l’enfance et à la vie scolaire, a retracé les raisons qui ont conduit à l’élaboration de cette déclaration par l’Assemblée générale des Nations Unies il y a 20 ans et son actualité : aujourd’hui encore, les enfants exploités, réduits à l’esclavage, et surtout malnutris sont nombreux sur notre terre. Leur nombre est même plutôt en augmentation, à l’heure où l’on envoie des astronefs bombarder la lune pour trouver quelques flaques d’eau !

Elle a rappelé aussi que nous devons balayer devant notre porte, parce que l’enfance maltraitée, ce n’est pas seulement l’apanage des autres. Chez nous aussi, les enfants sont souvent les premiers à subir les violences de la misère, de la faim, de l’ignorance, de la bêtise. Elle a à ce propos insisté sur le rôle qu’ont joué dans ce contexte Claire Brisset et Dominique Versini, nommées tour à tour Défenseures des enfants depuis 2000, et que le gouvernement veut confondre dans une nouvelle mission confiée à un “Défenseur des droits et des libertés”. Tous ceux qui se préoccupent du combat pour le droit des enfants s’inquiètent de ce qui peut apparaître comme une régression. Le droit des enfants est une revendication essentielle d’une société dite avancée. Vouloir le noyer dans l’océan des droits et des libertés n’apparaît pas comme une volonté de le promouvoir.

Les représentantes de l’association “T’ouvrir”, sont également venues expliquer leur travail auprès des enfants d’un orphelinat béninois. Les yeux des enfants étaient grand ouverts : il y a quelques années, Clara était comme eux membre du Conseil municipal des enfants de Templemars.

Les jeunes comédiens des  ateliers périscolaires qui avaient appris et répété en deux temps et trois mouvements une petite pièce sur le sujet, sous la houlette de Patrice Testa, ont apporté leur obole à cette soirée avec beaucoup de fantaisie et de conviction.

Au-milieu de nous, le délégué départemental du Secours populaire était comme un poisson dans l’eau. Nos préoccupations sont communes. En France, en Afrique ou ailleurs, les besoins pour rétablir ou défendre le droit des enfants sont colossaux, et le travail des organisations non gouvernementales est indispensable et reconnu. Et les 2000 euros que les enfants du CME avaient patiemment amassé tout au long de l’année et qu’ils lui ont officiellement remis l’ont comblés. Sa joie était visible, lui restait à décider à quoi cette somme serait employée. Dans le doute, il demandera aux enfants de l’aider à faire son choix.

Pour traduire sa joie, Jean-Louis Callens, nous a fait une offre surprenante. Nous lui offrions une aide, il nous remercie en nous faisant un cadeau ! Et celui-ci n’est pas mince : une enseigne bien connue d’équipements sportifs vient de lui offrir une “montagne” de chaussures de foot ! Nous allons répartir les 200 paires (pour enfants) qu’il nous remet entre notre club de foot et les différentes associations d’aide aux déshérités qui œuvrent dans notre commune.


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