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C'est pas parce qu'on a rien à dire...

Publié le 23 novembre 2009 par Didier T.
C'est pas parce qu'on a rien à dire...
Sauf que là, franchement, je sais pas trop quoi raconter. Non pas parce que j'ai rien à dire, justement, c'est que je me sens tellement dépassé par ce que je vois que je préfère fermer ma gueule.
Une fille qui part à Hong-Kong et qui prend rendez-vous là-bas avec Patrick, alors qu'un Nantes-Paris eut été beaucoup plus simple. J'en profite pour dire que Niort est à une heure trente de Nantes, mais je viens de comprendre que je devrais être à Tahiti si je voulais claquer la bise à mon Patou. Après quoi ? Le boulot ? C'est le boulot. Rien d'autre à dire si ce n'est que la lutte dont je nourris des espoirs fantasques a bien du mal à embryonner, étouffée qu'elle est par une apathie impressionnante d'endormissement et d'aménitude (du mot amen, pour les puristes), à se demander parfois si tout ça sert à quelque chose. Ou comment accepter de se faire bouffer sans moufeter. Les amours ? Je me demande encore comment on peut conjuguer ce mot au pluriel tant le manque d'intérêt dont je fais preuve me ferait bien assez suer s'il était tout simplement singulier. Et pi... y'a le monde extérieur, celui qui rentre par la lucarne d'une télé que je n'allume plus ou un iPhone que j'utilise trop. Quand je vois une équipe de foot bleue qui fait des trucs dont tout le monde nous rebat les oreilles que ça en devient chiant, qu'on rattrape des Trébert et des voleurs de camions remplis de sous et qu'on les érige en héros, qu'on laisse un Besson de mes glawouis endosser l'uniforme d'un collabo zélé de la résistance, que même le Front National ressemble à une réunion de scouts pré-pubères pas encore violés par leur curé, quand je vois Dechavanne ou Sébastien s'autoproclamer les nouveaux hommes politiques de ce siècle à la con, et que eux, aussi intelligents que des huitres, osent se proclamer plus politiciens que les politiques, politiques qui ont perdu tout sens de la mesure, y compris celle du ridicule. Quand je vois qu'en plus, on est au mois de novembre et que les feuilles tombent, que les mouches sont toujours là alors qu'elles devraient avoir pondu leurs oeufs et tiré leur révérence ailée depuis longtemps, quand je vois que rien ne va mais tout avance quand même, quand je vois qu'il n'y a rien d'autre à faire que de subir, je me dis tout simplement un truc :
J'ai peut-être choisi le mauvais chemin, mais c'est le mien. Et personne ne m'en fera dévier.
Je n'oublie pas que la nature (et surtout l'homme) a horreur du vide.
Je m'en vais le combler et je les emmerde.
Advienne que pourra, je mourrai en me chiant dessus comme tout le monde, mais au moins j'en aurai conscience.
Sinon, franchement, j'ai rien à dire ce soir.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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