Une petite mouche verte qui ne paye pas de mine, mais qui rend vaseux la personne qui a été piquée, l’endormant petit à petit dans un dangereux sommeil, la mouche tsé-tsé. Une petite fourmi noire et jaune, d’un jaune fluo et qui est inoffensive, tant que l’on ne l’écrase pas, car sinon hélas, l’acide contenu dans ce corps ne manquera pas de bruler assez gravement au point d’impact, la fourmi de feu. La première est ici en Indonésie et plus particulièrement sur cette ile, d’ailleurs un de ces spécimen s’est mis à voleter dans notre bureau cet après-midi. La deuxième vie en Afrique au Cameroun et au Nigéria et si je ne l’ai pas rencontrée, j’ai vu à travers des photos les dégâts qu’elle pouvait faire. A chacun sa bête, et aussi à chacun son histoire. Celle d’ici, ne concerne ni la mouche tsé-tsé ni la fourmi de feu, mais celle d’une tribu vivant dans la forêt environnante et qui est surnommée par les autres indonésiens, la tribu des coupeurs de tête, les Dayaks. Selon les dires d’ici, il n’y a pas si longtemps que cela, énervés d’êtres envahis par des travailleurs javanais (de l’île de Java), ils sont sortis de leur jungle et ont débarqué dans le village environnant pas très loin d’ici et ont fait leur boulot de coupeurs de têtes, même qu’un des leurs, passager d’une moto aurait été vu avec une tête dans chaque main (je ne savais pas qu’ils avaient des motos dans la forêt vierge). Et pour clore le tout, la croyance veut qu’ils soient des surhommes et qu’ils sachent même voler. Le plus surprenant, est que cette histoire est racontée telle quelle par une personne ayant fait des études à l’université et qui croie comme fer à ce qu’elle dit, mais tout cela n’est pas faux, la tribu des Dayaks existe bel et bien, cependant les dernières têtes coupées datent de la deuxième guerre mondiale et ce sont les japonais qui en ont fait les frais.