Etrange ce sentiment qui m'habited'être ici sans être ailleursun jour je cours je voleun jour je m'affaisse je m'écroulele désir est un bien précieux que des conquistadores ont cherché à travers monts et valléesmoi je ne désire qu'une choseet ça m'angoisse et ça m'horripilene pas cesser d'aimer
aimer la vie aimer les jours aimer les nuits aimer les billets de cinéma aimer les avions aimer les belles bien sûr les belles de nuit les belles de jour la belle noiseuse aimer la musique aimer les livres aimer la photo aimer la pluie le soleil la mer la plage le sable aimer écrire aimer lire aimer la paix aimer la rivière aimer les rêves aimer les gens aimer les anciens aimer les jeunes aimer avoir envie
d'accord tout passe par ma tête, il y a un filtre qui colore mes imagesmais il y a mon corps aussi, première plate-forme de réceptionun corps que j'ai reçu et qui m'a façonnéque j'ai voulu dompter mais que les années plient à leur guisetenir la barre le plus longtemps possibleje veux me battre sans que le cours me soit imposé
jusque quand devrai-je me justifierpourquoi un tiens vaut-il mieux que deux tu l'auraspourquoi sommes-nous ce que nous mangeonspourquoi l'hirondelle annonce-t-elle le printempsje veux retrouver la bonté du matinle simple bonheur de l'enfant devant le pain chaud sorti du four de grand-pèrele matin et ses heures perduesl'après-midi et ses Pinocchio Deux ans de vacances Michel Strogoff et Les GalapiatsPlus j'y pense et plus je désoublie