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Et si tu coloriais Papy...

Publié le 24 novembre 2009 par Desfraises

Et si tu coloriais Papy..."Campée devant le frigo"
Noël approche et déjà, j’ai des boutons. Voir toutes ces décorations, ces publicités en veux-tu en voilà, me donnerait la nausée s’il n’y avait pas une petite voix qui me susurrait : « arrête de jouer les rabat-joie, les empêcheurs de consommer en rond, pense aux enfants, aux gens pour qui ça a un sens, etc. » Récemment, mes nièces (6 & 3 ans) écrivaient au Père Noël. Leurs lettres débordaient de cadeaux, de clichés découpés dans les catalogues de jouets. Je n’ai pas pu m’empêcher de commenter, en présence des parents et des grands-parents. « Et les enfants nécessiteux ? » « Tu pourrais, par exemple, demander au Père Noël la paix dans le monde ». Mais c’est peut-être dangereux de leur apprendre si tôt la désillusion. Bah, elles auront leurs cadeaux. Mais leur tonton sera absent. Il ne participera pas à la grande fête de la surconsommation. Suis-je vieux-jeu, réac, parce que je refuse de les voir crouler sous les cadeaux ? De les habituer à l’opulence ? De répondre à tous leurs désirs ? Les parents de ces adorables petites laissent une grande partie des jouets chez les grands-parents paternels et maternels. Parce qu’ils saturent. Mais qu’est-ce qui les empêche de demander au Père Noël un ou deux gros cadeaux plutôt que douze, ou encore des cadeaux symboliques ou fait maison ?
Plutôt que d’asséner à mes nièces les poncifs de saison, du genre « avant, "on" se contentait d’un repas et d’une orange », je les ai conduites au bureau de poste du village. Hissées sur la pointe des pieds, elles ont remis leurs fameuses lettres au guichetier qui, d’un sourire, a refusé leurs pièces de monnaie. « Pour le Père Noël, c’est gratuit. » Et paf, un coup de tampon.
Si je boycotte Noël, je privilégie les anniversaires. Quand j’y pense.
Muni de mon bâton de colle, de mes ciseaux et de trois quatre accessoires, je fabrique un joli cahier pour Alice qui fête ces six ans la semaine prochaine. Sur la page de gauche, je colle une photo de son papy jouant avec elle, talkie-walkie en main. Sur la page de droite, la même photo passée au tamis d’un logiciel, une version A4, trame de coloriage. Ainsi, sur une vingtaine de pages, elle pourra colorier papy ou encore sa sœur campée devant le frigo.
Ça non ! Je ne fais pas le poids contre la console de jeu qu’elle réclame déjà.

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