Le patron nous a lancé dans un fastidieux travail de documentation. Alors que je dépouillais "Histoire de la province de Sancta-Cruz que nous nommons ordinairement Le Brésil " par Pero de Magalhanes de Gandavo, publié à Lisbonne en 1576, je tombe sur la page 96. Google fait du travail bâclé ! Voilà cette page définitivement perdue pour la postérité.
Voilà quelques temps, αяf avait tagué la rédaction à propos du Roman d'Arnaud. Là, c'est de la belle ouvrage. Une mise en scène impressionnante.
Il faut être honnête, ici tout le monde déteste lire derrière un écran d'ordinateur . Allons plus loin, pas un qui aime bosser ici ! La conférence de rédaction (terme pompeux pour désigner la réunion que nous tenons deux fois par semaine pour faire tourner la boutique) en donne un bel exemple.
Le patron honni : Bon, qu'est-ce qu'on a comme tag qui traîne ?
Arpette n°1 : Il y a le Privilégié qui veut savoir "quel macho êtes-vous ?"... Il s'agit de donner les cinq preuves du machisme quotidien de votre (ex)conjoint. J'ai bien déblayé le terrain, ce qui est délicat, c'est le nombre de preuves limitées à fournir.
Le patron tant détesté : En tout cas, je veux ça pour hier.
Arpette n°2 : Vous oubliez que c'était prêt hier mais que vous avez refusé de publier. Cela était de nature à porter tort à notre image avez-vous signalé.
Le patron détesté à juste titre : Bon, bon. Qu'est-ce qu'on a encore ?
Arpette n°3 : Leziadec nous demande "C'est quoi un blog ?"
Le patron tel qu'en lui-même : Faut quand même trois jours pour répondre à ça ! Vous cherchez Frédéric Lefebvre pour vous aider à répondre ou quoi ?
Arpette n°4 : Jean-François Mabuse veut que l'on cite 7 chansons qui nous causent. J'ai pensé à Mady Mesplé dans la 5ème des Bachianas brasileiras de Villa-Lobos mais j'ai juste trouvé une interprétation de Joan Baez
Arpette n°2 : Ah oui, "Is to you, Nicolas and Bart , j'adore. Cela dit, on ne parviendra pas à les sauver.
Arpette n° 4 : "L'Amour est un oiseau rebelle" de Bizet par la Callas. Carcará de Maria Bethania dans une version d'une qualité technique épouvantable. C'est un vrai problème...
Le patron content : Et vous n'avez rien qui plaise un peu aux jeunes ?
Arpette n°4 : On a Carnavália des Tribalistas, Adoniram Barbosa ...
Le patron tout en sucre : On va faire un malheur dans les maisons de retraites. On a pas le compte, il fallait sept morceaux. Tu nous mets un truc un peu funèbre et c'est bon.
Arpette n°4 : Flûte ! Quand même pas Woman of Ireland des Chieftains ? La Sarabande de Haendel ?
Le patron (qui se prend pour Barry Lyndon) : Quick, quick, go on.
Arpette n° 5 : J'ai une chaîne, le gus il a écrit "pour faire suer mtislav". Il faut exhumer les trois premiers billets du blog.
Le patron (qui se prend pour Don Corleone) : Tu découpes son cheval en morceaux et tu lui fourres ça dans le plumard, ça lui apprendra. Il y a longtemps qu'on les a déssoudés ces trois premiers billets.
Arpette n°1 : Il y a quelques polémiques auxquelles nous n'avons pas participé...
Le patron, il se méfie des balles perdues. On a donc changé de sujet. Figurez-vous qu'on a un nouveau stagiaire. Il a fait une école de commerce. Il propose d'étudier nos perspectives de développement à l'international. Et de commencer par vendre pour dans la foulée ouvrir des blogs filiales :
- mtislav entertainment ;
- mtislav editing :
- mtislav entreprise ;
- mtislav etc.
J'ai modestement rappelé que Gaël s'était décarcassé comme un malade en mettant à jour le Paradis avec de nouvellles animations. "Vendez", voilà ce qu'il m'a répondu. Même le Tronçonneur de blogs a voulu être au Paradis. Vous n'aviez pas été prévenu, vous l'êtes...
Le patron a décroché le téléphone. Il voulait parler à Henri Proglio. "On a besoin d'un manager" qu'il a dit. Vous voyez le lien ?
Puce Habermas