Ici, c’est un petit chantier avec seulement une quarantaine d’expatriés et environ 800 personnes en tout. Bien entendu, ce sont les expatriés qui contrôlent tout, et la majorité sont des français. Et comme tous les sites contrôlés par les français, c’est un peu le panier de crabes, c’est à qui léchera le plus le cul de l’autre et qui aura raison contre l’autre, quitte à changer d’avis en cours. Vu de l’extérieur, je trouve cela assez amusant, surtout cette éternelle guéguerre entre contractés et ceux qui sont pur souche de la maison mère, entre salariés et free-lances. Les anglo-saxons n’ont pas cette attitude, que l’on soit de leur boite ou que l’on travaille pour eux, ils s’en foutent royalement, tant que le boulot est fait, mais en France, il faut que l’on se chamaille, que l’on râle, que l’on soit envieux de ce qu’à le voisin et cela se sent dans ces grands groupes ou la mesquinerie domine tout. Et quand je dis en France, cela a beau être à l’autre bout du monde, le français reste en France partout ou il va, il est ici chez lui et les autres n’ont qu’à s’adapter à sa façon de vivre et ses habitudes, et si la moindre chose résiste à sa vision des choses, alors il râle. Heureusement, il y a les autres, les éternels écossais, polonais, italiens et les locaux, les indonésiens. Mais j'avoue tout de même faire parfois partie de ces râleurs en particulier quand comme aujourd'hui, jour de l'Aïd El Kebir avec le haut parleur de la mosquée qui n'a pas arrêté de gueuler Allah Akbar depuis 4h30 du matin jusqu'à 7h00, heure où un chauffeur est venu me prendre à l'hôtel. Y a pas à chier, râler doit être dans notre code génétique.