degré V, XII (11)

Publié le 27 novembre 2009 par Moinillon

J'en ai remarqué d'autres qui, la tête courbée vers la terre, immobiles comme des statues, étaient livrés à des méditations profondes, et qui, par les nombreux mouvements de leur tête, annonçaient la grandeur de leur affliction, gémissaient et rugissaient de temps en temps comme des lions. J'en ai rencontré quelques autres, lesquels étaient remplis d'une délicieuse espérance, et conjuraient le Seigneur avec des prières admirables de leur accorder la rémission de toutes leurs fautes. J'en ai vu qui, par une humilité inexprimable, se jugeaient indignes de pardon, et proclamaient à haute voix qu'il leur était impossible de satisfaire à la justice de Dieu, à cause de la grandeur et de l'énormité de leurs crimes. Quelques-uns conjuraient sans cesse Dieu de les punir sévèrement en ce monde, mais de leur accorder Son amitié et de les couronner de Ses miséricordes dans l'autre. Quelques autres, accablés sous le poids terrible des reproches de leur conscience, priaient avec humilité et ferveur le Dieu de toute bonté de les préserver au moins des supplices éternels qu'ils avaient mérités, et se déclaraient publiquement et avec sincérité indigne du royaume des cieux. saint Jean Climaque : L'Échelle sainte
«De la véritable et sincère Pénitence»