Les homélies de Benoît XVI: un modèle pour une Eglise désorientée

Publié le 27 novembre 2009 par Walterman

Un livre réunissant les homélies de Benoît XVI pendant la dernière année liturgique est en librairie. Le pape se consacre à la prédication avec une intensité croissante. Comme s'il voulait offrir un modèle aux évêques et aux prêtres


par Sandro Magister


 


ROME, le 27 novembre 2009 – A la veille de l'Avent, un recueil des homélies de Benoît XVI au cours de l’année liturgique qui vient de s’achever est publié en Italie.
Chaque année liturgique va d’un Avent au suivant. C’est un grand récit sacramentel qui a, de messe en messe, une particularité : il accomplie ce qu’il dit. Jésus, le personnage central du récit, n’est pas simplement rappelé, il est présent et agit. Les homélies sont la clé qui permet de comprendre sa présence et ses actes. Elles disent qui il est et ce qu’il fait aujourd’hui, "conformément aux Ecritures".
C’est du moins ce que l’on apprend en écoutant l’extraordinaire prédicateur qu’est le pape Joseph Ratzinger.

Les homélies sont désormais un signe distinctif du pontificat de Benoît XVI. Peut-être le moins connu et le moins compris, mais sûrement le plus révélateur. Ecrites de sa main pour une bonne part, parfois improvisées, elles sont l’expression la plus authentique de sa pensée.

Il s’y consacre de façon prépondérante et croissante. Pour l’avant-dernière année liturgique, il avait prononcé 27 homélies, publiées en volume, il y a un an, chez le même éditeur ; ce nouveau recueil en contient 40.

S’y ajoutent les "petites homélies" sur les lectures de la messe du jour, que le pape prononce le dimanche à l'Angélus de midi. Indiscutablement de sa main, elles figurent aussi en annexe dans ce volume.

Pour faciliter la lecture, chaque homélie est suivie, dans le volume, des textes des lectures bibliques de la messe correspondante. En effet Benoît XVI fait systématiquement référence à ces textes. De plus, quand c’est nécessaire, le lecteur trouve aussi d’autres textes liturgiques commentés par le pape dans l'homélie : du "Magnificat" des vêpres au "Te Deum" du dernier jour de l'année, du "Victimæ paschali laudes" de Pâques au "Veni Sancte Spiritus" de la Pentecôte.

Cette année, le Jeudi Saint, le pape a longuement commenté le canon – la prière centrale de la messe – que l’on lit ce jour-là dans la liturgie de rite romain : le lecteur trouve ce canon transcrit dans le livre, à la fois en latin et en langue moderne.

Les homélies du pape sont classées selon le découpage de l'année liturgique, de dimanche en dimanche et de fête en fête, de l'Avent à Noël, au Carême, à Pâques, à la Pentecôte et au-delà. Mais le livre spécifie toujours, sous chaque titre, où et comment le rite a été célébré : par exemple à la Chapelle Sixtine pour un baptême d’enfants, ou à Jérusalem, à Bethléem, au Cameroun, en Angola.

En effet, à chaque homélie, Benoît XVI "situe" sa prédication, l’applique à la communauté à laquelle il s’adresse, ou tire du contexte une leçon pour tous.

Un exemple éclairant est l'homélie ci-dessous, qui n’est pas dans le livre parce qu’elle a été prononcée alors qu’il était déjà en cours d’impression.

Benoît XVI l'a lue à la messe célébrée le 8 novembre à Brescia, dans le diocèse natal du pape Giovanni Battista Montini, Paul VI. Il a donc fait référence à ce pape et aux lectures bibliques de la messe du jour.

Un second exemple récent de la prédication du pape – ne figurant pas dans le livre pour des raisons de date – est la "petite homélie" de l'Angélus du dimanche 15 novembre, également reproduite ci-dessous.

S’il est de plus en plus évident que Benoît XVI veut offrir, avec son "style" de célébration de la messe, un modèle à une Eglise liturgiquement désorientée, on peut en dire autant de son art de prédicateur.


Homélie du XXXIIe dimanche du temps ordinaire
par Benoît XVI
Brescia, le 8 novembre 2009


Chers frères et sœurs, c'est pour moi une grande joie de pouvoir partager avec vous le pain de la Parole de Dieu et de l'Eucharistie ici, au cœur du diocèse de Brescia, où le serviteur de Dieu Giovanni Battista Montini, le Pape Paul VI, naquit et reçut sa formation de jeunesse. [...]

Au centre de la Liturgie de la Parole de ce dimanche – le XXXII du temps ordinaire – nous trouvons le personnage de la veuve pauvre, ou, plus exactement, nous trouvons le geste qu'elle accomplit en jetant dans le trésor du Temple les dernières pièces qui lui restent. Un geste qui, grâce au regard attentif de Jésus, est devenu proverbial:  "l'obole de la veuve", est en effet synonyme de la générosité de celui qui donne sans réserve le peu qu'il possède.

Mais tout d'abord, je voudrais souligner l'importance du milieu où se déroule cet épisode évangélique, à savoir le Temple de Jérusalem, centre religieux du peuple d'Israël et cœur de toute sa vie.

Le Temple est le lieu du culte public et solennel, mais aussi du pèlerinage, des rites traditionnels et des disputes rabbiniques, comme celles rapportées dans l'Evangile entre Jésus et les rabbins de l'époque, dans lesquelles, toutefois, Jésus enseigne avec une autorité particulière, celle de Fils de Dieu. Il prononce des jugements sévères – comme nous l'avons entendu – à l'égard des scribes, en raison de leur hypocrisie:  en effet, tout en affichant avec ostentation une grande religiosité, ils exploitent les pauvres gens en imposant des obligations qu'eux-mêmes n'observent pas.

Jésus démontre donc une grande affection pour le Temple comme maison de prière, mais c'est précisément pour cette raison qu'il veut le purifier des usages impropres, et plus encore, veut en révéler la signification plus profonde, liée à l'accomplissement du Mystère lui-même, le Mystère de sa mort et résurrection, dans laquelle Il devient lui-même le Temple nouveau et définitif, le lieu où se rencontrent Dieu et l'homme, le Créateur et Sa créature.

L'épisode de l'obole de la veuve s'inscrit dans ce contexte et nous conduit, à travers le regard même de Jésus, à fixer notre attention sur un détail fuyant, mais décisif:  le geste d'une veuve, très pauvre, qui jette dans le trésor du Temple deux petites pièces de monnaie. A nous aussi, comme ce jour-là aux disciples, Jésus dit:  Faites attention! Regardez bien ce que fait cette veuve, parce que son action renferme un grand enseignement; celui-ci en effet, exprime la caractéristique fondamentale de ceux qui sont les "pierres vivantes" de ce nouveau Temple, c'est-à-dire le don total de soi au Seigneur et à son prochain; la veuve de l'Evangile, comme celle de l'Ancien Testament, offre tout, s'offre elle-même, et se met entre les mains de Dieu, pour les autres. Telle est la signification éternelle de l'offrande de la veuve pauvre, que Jésus exalte parce qu'elle a offert davantage que les riches, qui n'ont donné qu'une partie de leur superflu, tandis qu'elle a offert tout ce qu'elle avait pour vivre (cf. Mt 12, 44), et s'est ainsi donnée elle-même.

Chers amis! A partir de cette icône évangélique, je souhaite méditer brièvement sur le mystère de l'Eglise, du Temple vivant de Dieu, et rendre ainsi hommage à la mémoire du grand Pape Paul vi, qui a consacré toute sa vie à l'Eglise.

L'Eglise est un organisme spirituel concret, qui prolonge dans l'espace et dans le temps l'oblation du Fils de Dieu, un sacrifice apparemment insignifiant par rapport aux dimensions du monde et de l'histoire, mais décisif aux yeux de Dieu.

Comme le dit la Lettre aux Hébreux – également dans le texte que nous avons écouté – le sacrifice de Jésus, offert "une seule fois", a suffi à Dieu pour sauver le monde entier (cf. He 9, 26.28), parce qu'en cette unique oblation est concentrée tout l'Amour du Fils de Dieu qui s'est fait homme, comme dans le geste de la veuve est concentré tout l'amour de cette femme pour Dieu et pour ses frères:  il ne manque rien et rien ne pourrait y être ajouté.

L'Eglise, qui naît sans cesse de l'Eucharistie, du don de soi de Jésus, est la continuation de ce don, de cette surabondance qui s'exprime dans la pauvreté, du tout qui s'offre dans un fragment. C'est le Corps du Christ qui se donne entièrement, Corps fractionné et partagé, dans une adhésion constante à la volonté de son Chef. [...]

Voilà l'Eglise que le serviteur de Dieu Paul vi a aimée d'un amour passionné et qu'il a cherché de toutes ses forces à faire comprendre et aimer. Relisons ses Pensées sur la mort, au moment où, en conclusion, il parle de l'Eglise. "Je pourrais dire – écrit-il – que je l'ai toujours aimée... et que c'est pour elle, et pour rien d'autre, qu'il me semble avoir vécu. Mais je voudrais que l'Eglise le sache".

Ce sont les accents d'un cœur qui bat, et il poursuit ainsi:  "Je voudrais enfin la comprendre tout entière, dans son histoire, dans son dessein divin, dans son destin final, dans sa composition complexe, totale et unitaire, dans sa consistance humaine et imparfaite, dans ses tragédies et ses souffrances, dans ses faiblesses et dans les malheurs de tant de ses fils, dans ses aspects les moins sympathiques, et dans son effort constant de fidélité, d'amour, de perfection et de charité. Corps mystique du Christ. Je voudrais – continue le Pape – l'embrasser, la saluer, l'aimer, dans tous les êtres qui la composent, dans chaque évêque et prêtre qui l'assiste et la guide, dans toutes les âmes qui la vivent et l'illustrent; la bénir".

Et ses derniers mots sont pour elle, comme à l'épouse de toute une vie:  "Et à l'Eglise, à laquelle je dois tout et qui fut mienne, que dirai-je? Que les bénédictions de Dieu soient sur toi; aie conscience de ta nature et de ta mission; aie le sens des besoins véritables et profonds de l'humanité; et marche dans la pauvreté, c'est-à-dire dans la liberté, dans la force et l'amour pour le Christ".

Que peut-on ajouter à des paroles aussi élevées et intenses? Je voudrais seulement souligner cette dernière vision de l'Eglise "pauvre et libre", qui rappelle la figure évangélique de la veuve. C'est ainsi que doit être la communauté ecclésiale, pour réussir à parler à l'humanité contemporaine

 La rencontre et le dialogue de l'Eglise avec l'humanité de notre temps étaient particulièrement chers à Giovanni Battista Montini à toutes les époques de sa vie, depuis les premières années du sacerdoce jusqu'à son pontificat. Il a consacré toutes ses énergies au service d'une Eglise le plus possible conforme à son Seigneur Jésus Christ, de façon à ce que, en la rencontrant, l'homme contemporain puisse rencontrer le Christ, car il a un besoin absolu de Lui.

Telle est l'aspiration de fond du Concile Vatican II, à laquelle correspond la réflexion du Pape Paul VI sur l'Eglise. Il voulut en exposer sous forme de programme plusieurs points importants dans sa première encyclique "Ecclesiam suam", du 6 août 1964, alors que n'avaient pas encore vu le jour les Constitutions conciliaires "Lumen gentium" et "Gaudium et spes".

Avec cette première encyclique, le Pape se proposait d'expliquer à tous l'importance de l'Eglise pour le salut de l'humanité et, dans le même temps, l'exigence que s'établisse une relation de connaissance mutuelle et d'amour entre la communauté ecclésiale et la société (cf. Enchiridion Vaticanum, 2, p. 199, n. 164). "Conscience", "renouveau", "dialogue":  voilà les trois paroles choisies par Paul vi pour exprimer ses "pensées" dominantes – comme il les définit – au début du ministère pétrinien, et toutes les trois concernent l'Eglise.

Tout d'abord, l'exigence que celle-ci approfondisse la conscience d'elle-même:  origine, nature, mission, destin final; en deuxième lieu, son besoin de se renouveler et de se purifier en regardant le modèle qui est le Christ; enfin, le problème de ses relations avec le monde moderne (cf. ibid., pp. 203-205, nn. 166-168).

Chers amis – et je m'adresse de manière particulière à mes frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce – , comment ne pas voir que la question de l'Eglise, de sa nécessité dans le dessein de salut et de sa relation avec le monde, demeure aujourd'hui aussi absolument centrale? Que les développements de la sécularisation et de la mondialisation l'ont même rendue encore plus radicale, dans la confrontation avec l'oubli de Dieu, d'une part, et avec les religions non-chrétiennes, de l'autre?

La réflexion du Pape Montini sur l'Eglise est plus que jamais actuelle; et l'exemple de son amour pour elle, inséparable de celui pour le Christ, est encore plus précieux. "Le mystère de l'Eglise – lisons-nous toujours dans l'encyclique "Ecclesiam suam" – n'est pas un simple objet de connaissance théologique, il doit être un fait vécu duquel, avant même d'en avoir une notion claire, l'âme fidèle peut avoir comme une expérience connaturelle" (ibid., p. 229, n. 178). Cela présuppose une vie intérieure robuste, qui est – ainsi poursuit le Pape – "la source principale de la spiritualité de l'Eglise, sa manière propre de recevoir les irradiations de l'Esprit du Christ, expression radicale et irremplaçable de son activité religieuse et sociale, inviolable défense et énergie nouvelle dans son difficile contact avec le monde profane" (ibid., p. 231, n. 179). C'est précisément le chrétien ouvert, l'Eglise ouverte au monde qui ont besoin d'une robuste vie intérieure.

Très chers amis, quel don inestimable pour l'Eglise que la leçon du serviteur de Dieu Paul VI! Et comme il est enthousiasmant de se remettre à chaque fois à son école! C'est une leçon qui concerne chacun et qui engage tous, selon les divers dons et ministères dont le Peuple de Dieu est riche, par l'action de l'Esprit Saint.

En cette Année sacerdotale, j'ai plaisir à souligner que celle-ci concerne et fait participer de manière particulière les prêtres, auxquels le Pape Montini réserva toujours une affection et une sollicitude particulières. Dans l'encyclique sur le célibat sacerdotal, il écrivit:  ""Saisi par le Christ Jésus" (Ph 3, 12) jusqu'à s'abandonner totalement à Lui, le prêtre se configure plus parfaitement au Christ également dans l'amour avec lequel le Prêtre éternel a aimé l'Eglise son Corps, s'offrant tout entier pour elle... La virginité consacrée des ministres sacrés manifeste en effet l'amour virginal du Christ pour l'Eglise et la fécondité virginale et surnaturelle de cette union" (Sacerdotalis caelibatus, n. 26).

Je dédie ces paroles du grand Pape aux nombreux prêtres du diocèse de Brescia, ici bien représentés, ainsi qu'aux jeunes qui se forment au séminaire. Et je voudrais également rappeler les paroles que Paul vi adressa aux élèves du séminaire lombard le 7 décembre 1968, alors que les difficultés de l'après-Concile s'ajoutaient aux ferments du monde des jeunes:

"De nombreuses personnes – dit-il – attendent du Pape des gestes éclatants, des interventions énergiques et décisives. Le Pape considère ne devoir suivre aucune autre ligne que celle de la confiance en Jésus Christ, qui a son Eglise plus à cœur que quiconque. Ce sera lui qui calmera la tempête... Il ne s'agit pas d'une attente stérile:  mais d'une attente vigilante dans la prière. C'est la condition que Jésus a choisie pour nous, afin qu'Il puisse opérer en plénitude. Le Pape a lui aussi besoin d'être aidé par la prière" (Insegnamenti VI, [1968], 1189). [...]

Nous prions afin que la splendeur de la beauté divine resplendisse dans chacune de nos communautés et que l'Eglise soit un signe lumineux d'espérance pour l'humanité du troisième millénaire. Que Marie, que Paul VI voulut proclamer, à la fin du Concile œcuménique Vatican II, Mère de l'Eglise, obtienne cette grâce pour nous. Amen!


"Petite homélie" à l'Angélus du XXXIIIe dimanche du temps ordinaire
par Benoît XVI
Rome, le 15 novembre 2009


Chers frères et sœurs, nous sommes arrivés aux deux dernières semaines de l'année liturgique. Remercions le Seigneur qui, encore une fois, nous a permis d'accomplir ce chemin de foi - ancien et toujours nouveau - dans la grande famille spirituelle de l'Eglise! C'est un don inestimable, qui nous permet de vivre dans l'histoire le mystère du Christ, accueillant dans les sillons de notre existence personnelle et communautaire, la semence de la Parole de Dieu, la semence d'éternité qui transforme ce monde de l'intérieur et l'ouvre au Royaume des Cieux.

L'Evangile de saint Marc, qui présente aujourd'hui une partie du discours de Jésus sur la fin des temps, nous a accompagnés cette année dans l'itinéraire des lectures bibliques dominicales. Dans ce discours, il y a une phrase qui frappe par sa clarté synthétique:  "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point" (Mc 13, 31). Arrêtons-nous un instant pour réfléchir sur cette prophétie du Christ.

L'expression "le ciel et la terre" est fréquente dans la Bible pour indiquer tout l'univers, le cosmos tout entier. Jésus déclare que tout cela est destiné à "passer". Non seulement la terre, mais aussi le ciel, qui est justement entendu dans un sens cosmique, et non comme synonyme de Dieu. L'Ecriture Sainte ne connaît pas l'ambiguïté:  toute la création est marquée par la finitude, y compris les éléments divinisés par les mythologies antiques:  il n'y a aucune confusion entre la création et le Créateur, mais une différence nette.

Avec cette claire distinction, Jésus affirme que ses paroles "ne passeront pas", c'est-à-dire qu'elles sont du côté de Dieu, et qu'elles sont pour cela éternelles. Tout en étant prononcées dans le concret de son existence terrestre, ce sont des paroles prophétiques par excellence, comme l'affirme Jésus dans un autre lieu en s'adressant au Père céleste:  "Les paroles que tu m'as données, je les leur ai données. Ils les ont accueillies et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d'auprès de toi et ils ont cru que tu m'as envoyé" (Jn 17, 8).

Dans une parabole célèbre, le Christ se compare au semeur et explique que sa Parole est semence (cf. Mc 4, 14):  ceux qui l'écoutent, l'accueillent et portent du fruit (cf. Mc 4, 20) font partie du royaume de Dieu, c'est-à-dire qu'ils vivent sous sa domination; ils demeurent dans le monde, mais ne sont plus du monde; ils portent en eux un germe d'éternité, un principe de transformation qui se manifeste déjà aujourd'hui dans une vie bonne, animée par la charité, et qui conduira à la fin à la résurrection de la chair. Voilà la puissance de la Parole du Christ.

Chers amis, la Vierge Marie est le signe vivant de cette vérité. Son cœur a été "la bonne terre" qui a accueilli avec une pleine disponibilité la Parole de Dieu, afin que toute son existence, transformée selon l'image du Fils, soit introduite dans l'éternité, âme et corps, anticipant la vocation éternelle de tout être humain. Maintenant, dans la prière, faisons nôtre sa réponse à l'ange:  "Qu'il m'advienne selon ta parole" (Lc 1, 38), pour que, suivant le Christ sur le chemin de la croix, nous puissions nous aussi arriver à la gloire de la résurrection.


Le livre :
Benoît XVI, " Omelie dell'anno liturgico 2009 narrato da Joseph Ratzinger, papa", sous la direction de Sandro Magister, Libri Scheiwiller, Milan, 2009, 400 pages, 15,00 euros.
Le volume paru il y a un an qui contient les homélies de l’année liturgique précédente :
Benoît XVI, "Omelie. L'anno liturgico narrato da Joseph Ratzinger, papa", sous la direction de Sandro Magister, Libri Scheiwiller, Milan, 2008, 280 pages, 15,00 euros.
La préface :

> Homélies. L'année liturgique racontée par Joseph Ratzinger, pape
(5.11.2008)
Et la présentation par le cardinal Camillo Ruini :
> "Un prédicateur extraordinaire, un modèle pour beaucoup de prêtres et pour moi-même..." (7.11.2008)
Toutes les homélies de Benoît XVI, sur le site du Vatican :
> Homélies
www.chiesa