Magazine Humeur

30 nov. : SAINT ANDRE APOTRE dans la liturgie

Publié le 30 novembre 2009 par Hermas

   Répons des Matines

R/. Comme le Seigneur marchait le long de la mer de Galilée, il vit Pierre et André qui jetaient leurs filets dans la mer, et il les appela, disant: * Venez après moi ; je vous ferai pêcheurs d'hommes, V/. Car ils étaient pêcheurs. Et il leur dit: * Venez après moi; je vous ferai pêcheurs d'hommes.

R/. Dès que le bienheureux André eut entendu la voix du Seigneur qui l'appelait, ayant quitté les filets dont l'usage le faisait vivre, * Il suivit Celui qui donne les récompenses de la vie éternelle, V/. C'est cet homme qui pour l'amour du Christ fut attaché à la Croix, et qui pour sa loi endura la Passion. * Et il suivit Celui qui donne les récompenses de la vie éternelle.

R/. Docteur plein de bonté et ami de Dieu, André fut mené à la croix. La voyant de loin, il dit : Salut, ô Croix! * Reçois le disciple de Celui qui à toi fut attaché, le Christ, mon Maître, V/. O Croix, salut ! toi qui as été consacrée par le Corps de Jésus-Christ, et ornée de ses membres, comme d'autant de perles précieuses. * Reçois le disciple de Celui qui à toi fut attaché, le Christ, mon Maître.

R/. André, voyant la croix, s'écria : O Croix admirable ! ô Croix désirable ! ô Croix qui brilles par tout l'univers ! * Reçois le disciple du Christ, et que par toi me reçoive Celui qui m'a racheté en mourant sur toi. V/.O bonne Croix, qui as reçu par les membres du Seigneur l'éclat et la beauté. * Reçois le disciple du Christ, et que par toi me reçoive Celui qui m'a racheté en mourant sur toi.

R/. Saint André pria, en regardant le ciel, et s'écria à haute voix: Vous qui êtes mon Dieu, vous que j'ai vu de mes yeux ; ne souffrez pas que je sois détaché d'ici par un juge impie: * Car j'ai ressenti la vertu de la sainte Croix. V/. Vous êtes le Christ mon maître, que j'ai aimé, que j'ai connu, que j'ai confessé: exaucez seulement cette prière que je vous fais. * Car j'ai ressenti la vertu de la sainte Croix.

   Antiennes des Vêpres (anciennement)

Salut, ô Croix précieuse! Reçois le disciple de Celui qui à toi fut attaché, le Christ mon Maître.

Le bienheureux André priait, et disait: Seigneur, Roi d'éternelle gloire, recevez-moi qui suis suspendu à ce gibet.

André, le serviteur du Christ, le digne Apôtre de Dieu, le frère de Pierre et le compagnon de son supplice.

Maximille, femme aimée du Christ, enleva le corps de l'Apôtre , et l'ensevelit avec des parfums en un lieu honorable.

Ceux qui persécutaient le juste, vous les avez précipités. Seigneur, dans les enfers, et vous êtes l'appui du juste sur la Croix.

   Hymne

L'Hymne suivante a été composée, à la louange du saint Apôtre, par le Pape saint Damase, l'ami de saint Jérôme ; il y est fait allusion au nom d'André qui, entre plusieurs significations, a aussi celle de Beauté:

Vous dont le nom glorieux et sacré présageait la vie, votre nom exprime aussi la Beauté dont la Croix bienheureuse vous a noblement couronné.

André, Apôtre du Christ, votre nom seul est un signe qui vous distingue, un mystique emblème de votre beauté.

O vous que la Croix élève jusqu'aux cieux, vous que la Croix aime avec tendresse, vous à qui l'amertume de la Croix prépare les joies de la lumière future,

En vous le mystère de la Croix brille doublement imprimé: vous triomphez de l'opprobre par la Croix, et vous prêchez le Sang Divin qui arrosa la Croix.

Désormais donc réchauffez nos langueurs, daignez veiller sur nous, afin que, par la victoire de la Croix, nous entrions dans la patrie du ciel.

Amen.

Séquences

Le Moyen Age consacra les deux Séquences suivantes à la gloire de l'Apôtre de la Croix. La première est du XI° siècle. La deuxième, a été composée par  Adam de Saint-Victor, le plus grand poète lyrique du moyen âge.

Elle est sainte et sacrée, la gloire de la fête qu'on célèbre en ce jour.

Que toute l'Eglise fasse entendre un chant digne du sujet.

Qu'elle exalte les mérites très saints du Saint le plus débonnaire,

De l'Apôtre André, en qui reluit une merveilleuse grâce.

Il apprend de Jean-Baptiste que celui-là était venu qui enlevait les péchés.

Bientôt il entra dans la demeure du Messie, et écouta ses paroles.

Et rencontrant son frère Barjona: Nous avons trouvé le Messie, dit-il plein de joie;

Et il le mena à la très douce présence du Sauveur.

André parcourait les mers, quand l'appela la clémence du Christ;

Pour échanger l'art de pêcheur contre la dignité de l'Apostolat.

Son âme, après les joyeuses jubilations de la Pâque,

Fut illuminée par la puissance glorieuse de l'Esprit-Saint;

Pour prêcher aux peuples la pénitence et la clémence du Père, manifestée par le Fils.

Réjouis-toi d'un si noble Père, ô Achaïe!

Eclairée par sa doctrine salutaire,

Illustrée par l'abondance variée de ses prodiges.

Et toi, gémis et pleure, Egée, cruel bourreau!

A toi, l'infection infernale et l'éternelle mort.

Pour André, la Croix lui prépare des joies pleines de bonheur.

Déjà tu contemples ton Roi, André! déjà tu apparais debout devant lui.

Déjà tu aspires l'odeur des parfums qu'exhale l'arôme du divin amour.

Sois donc aussi pour nous une merveilleuse suavité, qui répande au fond des cœurs les senteurs balsamiques de la céleste vie.

Amen

Tressaillons et réjouissons-nous, et savourons les louanges de  l'Apôtre André.

Sa foi, sa doctrine, ses mœurs, ses longs labeurs pour le Christ, il sied de les célébrer.

C'est lui qui mena Pierre à la foi, lui qui le premier vit briller la lumière, montrée par Jean-Baptiste.

Aux rives de la mer de Galilée, Pierre et André sont choisis à la fois.

Tous deux d'abord pêcheurs, deviennent les hérauts du Verbe et les modèles de la justice.

Ils jettent le filet sur le monde, et leurs soins vigilants s'étendent sur toute l'Eglise naissante.

Séparé de son frère, André est envoyé aux parages de l'Achaïe.

Dans les filets d'André tombe, par la grâce divine, la Province presque tout entière.

Sa foi, sa vie, sa parole, ses miracles, tout en fait un Docteur de piété, un Docteur illustre pour former le cœur du peuple.

Egée apprend les œuvres d'André, et déjà s'agite sa fureur.

Ame sereine, âme virile, dédaignant la vie présente, André s'arme de la patience.

Ni les caresses, ni les tortures qu'emploie le sensé, n'amollissent son âme vigoureuse.

Il voit préparer la croix, il tressaille, impatient d'être un disciple semblable à son Maître.

Il paie au Christ mort pour mort; par lui la Croix est conquise comme un trophée triomphal.

Deux jours il vit sur la croix, pour vivre à jamais. Il résiste au vœu du peuple, et ne veut point être détaché de son gibet.

Pendant une moitié d'heure, il est inondé de clarté; et dans cette auréole et cette allégresse, il monte au palais de la lumière.

O glorieux André, dont précieuse est la prière, la mort lumineuse, et suave la souvenance;

Du fond de ce val des larmes, tendre Pasteur des âmes, élevez-nous par votre faveur jusqu'à cette éclatante lumière.

Amen.

 


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