Aux Feuilles et aux Tas

Publié le 30 novembre 2009 par Lephauste

Tout ce qu'on pourra lire ici est le fruit saisonnier d'une imagination livrée au taille-haies. Donc pas de générique, de la pure première pression à froid, c'est la saison qui veut ça. Je n'ai pas la langue au bifidus actif. Et de GPS, vrai je n'en ai point, je nage dans le sillage des avions et je fais aussi du hors-piste. C'est de saison.

Aux feuilles, parce que les poussant en tas, de l'autre côté de la rue, contre l'avis de la force née du vent, il aurait fallut peut-être y foutre le feu. Pour que la fumée blanche de l'incendie de tourbe, nous disperse au moment de déclencher le minuteur de l'appareil photographique, ainsi nous nous serions retrouvés en fin de bobine, à la Vingt cinquième place, parmi les rushes massicotés. Aux feuilles, parce que les voyant disparaitre au cul lançinant des engins de la voirie, je me dis que nous n'irons pas aux rameaux sans avoir passé la Noël, pour les y voir percées de germes, quelques par sur un fumier fumant lui même de ses efforts gastriques. Il aurait fallut y foutre une ou deux allumettes, au lieu de ça on a laissé faire la pluie. C'est dégoutant.

"La servante au grand coeur, dont vous étiez jalouse, la voila qui repose sous la verte pelouse. Ne devrions nous pas lui porter quelques fleurs, les morts les pauvres morts ont de grandes douleurs." .... Que les vivants portent en gage que d'éternité il y a bel et bien, vraiment, même si l'on y croit pas. Y croire ou pas, là n'est pas la question. Puisqu'on y va voir.

Aux tas parce qu'il n'y a rien de plus mélancolique qu'un tas de feuilles dans le petit matin et plus l'envie furieuse d'y foutre des coups de lattes en descendant au RER. Un tas donc et qui n'éveille plus rien, sinon l'attente où il se trouve de voir arriver l'engin municipal, cahotant comme une boite à musiques. Aux feuilles donc ! Aux tas ! Aux feuilles ! Aux tas ! Aux feuilles aux tas ! Aux tas Camarades ! Aux tas camarades ! Aux tas ! Aux tas! Aux tas.

Novembre cette année a fait longtemps, on en a pas perdu une seconde, jusqu'à la main malheureuse de Thierry Henry, qui n'a pas volé (donc on lui coupe pas !) de jouer un rôle aussi important dans l'équipe de France. Dans quelques heures c'est décembre, j'impatiente un peu. J'ai déjà accroché les boules.