L'OL commence mal la saison mais finit champion (on ne parle pas de cette année); Paul baise mal mais finit toujours par éjaculer; Jacques est nul en maths mais décroche son bac; Pierre... est nul en intro mais conclut bien. C'est la dernière impression qui laisse du goût. L'OL est content, Jacques est content, Paul est content, Pierre sera content dans 10 min.
Imaginons la vie comme une suite d'expériences avec chacune un début et une fin. Soit chaque fin le début de la prochaine expérience. Avec l'hypothèse qu'un bon début est quand même favorable à une bonne fin (exception faites des relations affectives peut être, la fin étant rarement une partie de plaisir). Il suffit donc de bien négocier ses fins (ça marche aussi avec les fins de mois) pour marquer un bon début (l'OL marque surtout "des buts", en l'occurrence)? C'est pas encore ça. Il manque le milieu.
Le milieu alors c'est quoi? La suite du début? Le début de la fin? La fin du début? Le mi-lieu entre le début et la fin? C'est comme en maths: il y a une droite avec deux points connus, le début et la fin, toujours rigoureux, bien distincts; et le milieu c'est ce que tu traces avec ta règle un peu cabossée, un trait pas si droit, avec des trous, des bosses, des creux, du vide, des ratures, parfois des couleurs; et puis t'essaies de gommer, c'est encore pire, tu retraces dessus, c'est grossier. Tu penses qu'il faut changer de règle alors, de trousse peut être.
Il y aussi ceux qui aiment le crayon à papier, et ceux qui aiment le bic: les premiers n'ont pas de couilles, ils peuvent toujours gommer, même si ce sera un peu sale; les deuxièmes l'ont dans le cul.
Ils y aussi ceux qui changent tout le temps de stylo, stratèges, ceux qui mettent du blanc partout, faux-culs, ceux qui écrivent en Mont Blanc, péteux, ceux qui ne prêtent pas leur stylos, etc...
On trace mieux le milieu quand on a des bons outils, certes, mais on ne change pas de trousse comme ça.
Pierrax