J'avais trouvé le premier volet cucu, mon excuse étant que face à la médiatisation intensive et à la présence du film à l'affiche huit semaines après sa sortie, j'avais fini par céder et aller le voir, pour constater que c'était donc aussi niais que ça en avait l'air. Depuis, ce premier film a été considéré comme un immense succès de la mort qui tue sa race, adoubé par MTV et cultissimisé par à peu près tout ce que l'Occident compte de femelles de moins de 16 ans.
Bon, soit.
Mais c'est quand même très mauvais. Pourquoi je suis allé voir le deuxième, alors ?
Raison 1 : c'est une saga, donc l'histoire n'est pas finie, et j'ai envie de la finir.
Raison 2 : il y a un effort de construction d'une mythologie dans ces films, ce qui a généralement tendance à m'inspirer de la sympathie pour un film. Une alternative aux théories de Buffy sur les vampires ne pouvait que me dépoussiérer un peu mes références de gourdasse.
Raison 3 : Nan mais c'est quoi ces affiches de crypto-porno gay ???
Si on résume, j'étais quand même curieux de découvrir la suite de cette daube.
Alors le pitch, c'est que Bella (Kristen Stewart), la gourde molle et sans charisme qui a inexplicablement fait chavirer le cœur du gossbô vampire Edward Cullen (Robert Pattinson) (nu) dans le premier film, sort toujours avec lui. Mais bon, vivre avec un vampire c'est dangereux, donc il la quitte pour la protéger, comme Spiderman quand il voulait protéger Mary-Jane Watson. Alors la pauvre Bella entre en crise, puis en dépression. Traduction : elle essaye de le retenir mollement, puis elle le poursuit mollement pour essayer de le rattraper mollement, puis elle chiale mollement, et enfin elle déprime mollement en hurlant de temps en temps dans son oreiller pour être un minimum crédible en tant qu'ado désespérée de la laïfe. Ce faisant, elle écrit des mails (les lettres manuscrites, ça aurait peut-être été le cliché de trop) où elle écrit que "ton absence nourrit mon horizon" et que "c'est comme un immense vide dans ma poitrine"...
Limite elle aurait écrit que sa vie s'arrête comme une vague sur un océan de larmes, j'aurais pas été surpris...
Cette fille est molle, en résumé, je ne comprends pas trop en quoi elle fait une bonne héroïne de film. Je ne sais pas si je parle de l'actrice ou du personnage, mais vraiment, c'est frappant. Comme elle est présente dans tous les plans du film, on finit par vaguement croire à un semblant de charisme, mais bon, elle reste une niaise mollassonne avec des cernes sous les yeux qui n'arrive pas à oublier son keum et dont le désespoir est aussi profond qu'une soucoupe à café (ou que le Q.I de Kévin de Secret Story 3)...
A ce moment-là, on est à trois quarts d'heure de film, et on se demande comment on va tenir deux heures à ce rythme. Progressivement, dans un rapprochement digne des meilleurs épisodes de Dawson, Bella va tomber dans les bras de Jacob (Taylor Lautner), son pote amérindien qu'on avait aperçu dans le premier film et qui ressemblait à ça :
(Non, il n'a pas chanté un tube de l'été de TF1 en 1996)
La tension narrative vient du fait que, comme c'était très subtilement amorcé dans Twilight 1, Jacob n'aime pas trop le clan d'Edward (et les vampires en général) parce que, en tant qu'Amérindien (c'est pour ça, les cheveux), il vient d'une tribu présente sur ce territoire depuis des lustres, et que lui aussi il a un pouvoir surnaturel, du coup.
Les êtres surnaturels se bousculent dans l'Etat de Washington...
L'intrigue suit alors son cours naturel, sur fond de métaphore virginité / dépucelage (identification du public ?).
En vrai, il n'y a que trois baisers échangés dans le film, et aucun pour le pauvre Jacob qui, comme tout second choix de trio amoureux qui se respecte, finira par se la coller derrière l'oreille. Pas étonnant parce qu'il garde ses cheveux d'Apache pendant la moitié du film et que ça donne pas trop envie de l'embrasser, en fait. D'ailleurs, à sa première apparition dans le film, avec ses cheveux gras autour du visage, la salle était trop MDR lol trop golri.
Et pis dans la deuxième moitié du film il a les cheveux courts et il ne met plus tellement de T-shirt...
Alors ok, c'est du sous-Ricky Martin pour pisseuse, mais bon, quitte à choisir un camp entre Robert Pattinson et Taylor Lautner (nu) (la prochaine guerre des forums ados), Taylor le gossbô qui passe sa vie à moitié à poil sans trop de raisons n'est pas beaucoup plus ridicule que les scènes où Robert Pattinson, blanc comme un cul car maquillé au talc, marche au ralenti avec sa chemise au vent en faisant la gueule et avec toute l'assurance du mec intronisé sex-symbol en un seul film, comme dans une pub Calvin Klein.
Moralité : j'irai voir le 3.