Il y a des gens qui se sentent le besoin irrépressible de répondre au téléphone, lorsqu'il sonne - et parfois même lorsqu'il ne sonne pas. C'est plus fort qu'eux. Ils abandonnent séance tenante ce qu'ils étaient en train de faire pour voir "C'est qui?". Comme si le fil de ce qu'ils étaient en train de faire comptait pour beurre. Comme s'ils avaient attendus de toute éternité que le téléphone sonne et que toutes leurs activités ne visaient qu'à tromper leur attente.
Pour ma part, je trouve ce comportement qui vise à courir regarder les chiffres ou le nom écrit sur un écran avant de prendre la grave décision de se coller un cornet en plastique contre le crâne pour le moins étrange. Une sonnerie de téléphone ne m'est d'aucun ordre ou aucune nécessité. Et cela n'a rien à voir avec l'affection profonde que je porte aux personnes chères qui peuvent m'appeler ou à ce pauvre vendeur qui va tenter de me fourguer de la gelée royale à la morue avant de me raccrocher au nez.