La semaine dernière, j’ai essayé de défendre le Berrichon masqué en face de nos élèves. Je me sentais d’humeur magnanime et nous étions à une semaine du Téléthon… Allez ! Mes collègues d’EPS s’occupent des petits myopathes, je vais faire un effort, je vais m’occuper d’un petit Berrichon. Et là : le trou blanc. J’ai eu beau chercher dans tous les sens, je n’ai rien trouvé de vraiment gentil à dire. À la réflexion, quelques jours plus tard, j’ai trouvé quelque chose : Le Berrichon Masqué n’est pas très fort, il n’est pas très intelligent et son style vestimentaire est assez contestable, par contre il est assez résistant. Il faut reconnaître qu’il n’est jamais malade. C’est à ça que l’on reconnaît la mauvaise herbe. Or, qu’ai-je appris hier soir, le Berrichon Masqué vient d’attraper la grippe (malgré son traitement préventif de suppositoires au tamiflux). Pas n’importe quelle grippe, celle qui fait la Une des journaux.
Depuis hier soir, je suis très inquiet. Je l’imagine avançant dans la lumière blanche, habillé d’une tunique immaculée et coiffé d’une couronne de ciboulette. Les portes dorées d’une brasserie alsacienne s’ouvrent devant lui et la voix de Didier Super résonne doucement en fond sonore. Non ! Berrichon ! Reste parmi nous ! Ne suis pas la lumière blanche ! Pour apaiser mon angoisse, j’ai décidé d’aller le voir (avec le secret espoir de chopper moi aussi la grippe et d’avoir une semaine de vacances.) Là, j’ai vu un homme détruit par la maladie, les joues creusées, les yeux vitreux et le poil terne. J’ai bien reconnu son petit manteau en peau de mouton, qui lui était désormais trop grand tant il avait perdu du poids… Non, mes amis, c’est moche la grippe, je ne souhaite à personne de l’attraper. Voyez plutôt la tête qu’il avait hier soir… Je l’ai à peine reconnu…
Le Berrichon Masqué durement éprouvé par la grippe. Il faudra plus d'une semaine pour qu'il retrouve un peu du poil de la bête.