Pardon

Depuis quelques jours, j'ai l'impression de pédaler dans la semoule... Les choses ont commencé à virer de bord mardi... Pour aller accompagner Eliot à l'école j'ai laissé le chien à la maison... quand je suis revenue, le rideau électrique de la porte d'entrée était fermé, le chien aboyait et grattait derrière la porte, et moi j'étais enfermée dehors avec uniquement mes clefs en poche !!!! panique à bord !

Recueillie par une charmante voisine, je téléphone à M. Sand, il me dit dans un soupir qu'il arrive... entre temps, par miracle, le chien a dû rappuyer sur le bouton et le rideau se relève... je bondis jusqu'à chez moi, ouvre la porte, le chien me saute dessus, j'ai du mal à le maîtriser et je constate les dégâts : porte esquintée, fil téléphone arraché donc plus de téléphone, plus d'internet et plus de télé... sans compter l'entrée dans un état minable...

Nous sommes dépités... comment faire si le chien ne peut pas rester seul à la maison ? nous voulons le mettre dans le jardin, mais il bondit sur la porte, aboie... nous n'avions pas pensé à tout cela...

J'ai mûri la question toute la journée, j'ai appelé un éducateur canin pour me faire conseiller, mais j'ai fini par réaliser que je ne pourrais pas, physiquement et moralement, éduquer ce chien... c'est pour moi un constat épouvantable, un aveu d'échec (un de plus!), j'en tremble... finalement j'ai pris la décision de ramener George à l'association... ce fut une décision  très douloureuse, pleine de culpabilité et de tristesse... mais je ne pouvais pas...

Je voulais vous en parler parce que je sens bien que si je ne vous le dis pas quelque chose me bloquera pour continuer ce blog, comme un mensonge sur moi-même... je suis blamable sans doute, de n'avoir pas réalisé mon incapacité avant... et je m'en veux... depuis je pense souvent à lui, à son doux regard, mais je sais aussi que je ne pouvais pas faire autrement...