(dédié ma cousine)
Je suis une chanson qui n’a pas encore sa musique. D’ailleurs, en attendant de la trouver, je me chante sur une mélodie torve de laquelle les notes se brisent en écume. En attendant, je me chantonne pareil au son des vagues contre le rivage lors des jours orageux. Chantez-moi si vous le voulez, mais chantez-moi tout bas. J’entends trop de voix…
Eh oui ! Je respire encore. Mais je vis dans mon encéphale et je «m’invisible» à vous. Et dans mon royaume où le silence serait rédempteur s’il pouvait y demeurer, je m’enracine. Bientôt, si ce n’est déjà fait, mon cœur n’aura plus de place pour vous. De toute façon, mes jargons de jais vous ennuient et parmi vous je me sens très seule.
Voilà pourquoi je «m’invincible» à vous maintenant. Murée au-dedans de moi, pas que je n’ai pas essayé de me mettre dehors de moi-même pendant les premières années, je réussis à tirer le meilleur du pire. Après tout, dans mon pays la Schizophrénie, les conspirations, les grandes avancées technologiques et les extraterrestres sont connus !