Automne 2009, quelque part dans le Grand Sud
Tu as enfourché pour disparaître une monture inconnue.
Ce jour là il brillait pourtant si fort,
Ce beau soleil que tu aimais,
Mais la mort décide d’asseoir ton sort
Sans regarder en arrière.
Qu’est ce qu’elle cherche ou espère ?
Il était là, avec eux, avec nous, ton univers,
A rendre à tous un peu d’espoir
A secouer le monde avec conviction,
Et penser en souriant à la révolution.
Là-haut, elle n’avait pas besoin de toi.
Pourquoi t’a-t-elle autant nuis ?
Tu avais encore des choses à dire…
Il n’a pas été drôle, non, Anthony,
Pas drôle du tout, non, ce mercredi.
C'est Novembre en 2009, quelque part à Lézignan
Tu as enfourché cette monture pour échapper au temps.
Dehors tout autour, la nuit tombe sur le bitume
Elle accélère pourtant à travers la brume
Cette stupide course contre la peur !
La fin n’est jamais à la hauteur…
C'est toujours la même chevauchée,
On vise la lueur droit devant
Même si cette quête est insensée,
On court tous pour se sentir vivant.
Elle t’a entrainé trop loin, trop vite,
Ton cœur s’est arrêté doucement,
Tu avais quarante ans, Anthony…
La mort n’a pas de sentiment.
La colère au bord des lèvres
Au bord des yeux la tristesse.
C’est vrai, personne n’a le choix
Mais c’était trop tôt, là…
A Asfo, la porte de ton bureau claque encore
Et tu sais, ça fait mal quand ça résonne.