[ Ma compagne des aubes nulles
au son clair des camions-poubelle ]
La pluie qui sent la braise du Néron en flamme
Nature qui rend fou
Oxymore assoiffée d’errance
Nature qui rend fou
De la pluie aux odeurs de cendres.
Et les éclairs semblant venir après le bruit !
Ah la joie de la peur transcendée !
Ah ces odeurs de Rome aux arômes moqueurs !
Où sommes-nous ?
Sans alcool et sans ciel
Puisqu’il est là et hurle
Et pleut des mots sans excroissance
autre que la pluie
Des dieux sans os mais tout en bruit
Alors existent
Et tout redouble
Et même aux rires sans écho
Et même aux pensées solitaires
L’eau répond à tout
Au tout d’ivresse au dieu du vide
Et comme le sens
de la chute est
toujours le même
Il contient la promesse de la verticalité…
Libérez-moi des canicules !
Libérerez-moi de ces chiens pédérastes
Et justifions le clou des rides sur l’humeur nauséabonde et tant proche que l’être en caleçon accourt et prie car ne sait plus que faire
Et l’avorton des monte-en-chaires
N’avait rien compris
Il agite ses muqueuses à l’encontre des métamorphoses du rien
En rien
En trou de météore
En rire d’abondance
Quand il est en forme…
De croix ? me dira l’apocryphe
Oh si vous saviez !
Mais tout se calme.
Comme le bruit est beau !
Et l’eau s’emplit de rigoles en flaques de pluie qui confère à la rue cette aura de vécu que n’aura jamais le samedi des soldes…
ou la fête des morts
Et la peau glisse sur le mot crisse sur le dos des feuilles jaunes qui s’emplissent d’encre bleue
Comme l’étant n’est plus si beau
(n’est plus si beau)
Qu’alors l’étant sans eau n’est plus qu’averse de feu sur sécheresse
Et mort pour bout de compte
Et les amours seront toujours terrestres
Pauvres folles qui croyaient au sourire des anges
Montrez plutôt votre cul au rire des phalanges
Innombrables et en rut…
La clé de sol
Celle-là même qui nous rive à la terre
Appelons la les pieds aux fers…
Mais rien n’empêche la musique