B: Dans un magnifique texte présenté comme une canalisation de Josuah, sur la
guérison et les thérapeutes, j’ai lu qu’il ne faut pas nécessairement chercher à combattre la souffrance dans le monde, même lorsque nous sommes choqués ou horrifiés par certaines injustices.
Josuah dit par exemple : « La compassion, la compassion véritable, remplie d’amour, n’est pas la pitié, mais le respect ». Puis il évoque le choix qui a été fait par les âmes de ces enfants qui
meurent de faim, et il explique que nous ne pouvons voir qu’un fragment de leur histoire, et que cette expérience a un sens dans leur cheminement personnel et spirituel, donc nous ne devons pas
forcément chercher à intervenir.
Il dit également que l’Homme a reçu le libre arbitre, et que c’est la raison pour laquelle il expérimente les forces obscures, la souffrance, le mal, etc. Il dit que le fait d’expérimenter le mal
est le seul moyen d’accéder à la conscience de ce qui est bon et pur, que sans ces expériences, nous jouirions de la perfection sans le savoir ; également, que ce processus dans lequel nous
sommes engagés, où nous nous incarnons et expérimentons des choses dans notre chair, où nous nous confrontons aux extrêmes, fait partie du processus de créativité qui est propre à l’Homme.
Je me souviens avoir lu un passage dans l’un de vos articles sur le karma, posté le 22 juin, qui explique et justifie nos expériences sur la terre. Mais, à nouveau, si nous lisons les
enseignements d’Anastasia, le karma ne semble pas réellement un concept pertinent ; oui, les événements sont la conséquence d’événements antérieurs, la faute originelle a conduit à la perte de
notre pureté et de notre bonheur originels ; mais Anastasia ne semble pas donner crédit à cette notion de karma, mais plutôt penser que nous avons été éloignés du juste chemin pendant des
milliers d’années, et que lorsque nous aurons retrouvé ce chemin, chacun pourra de nouveau connaître le bonheur éternel. Dans ce contexte, le karma semble une invention de plus créée par l’Homme
pour expliquer des phénomènes qui sans cela le laisseraient complètement dépourvu.
Quelle est votre propre compréhension de ces notions ?
AB : Le karma est une loi de l’univers, la conséquence de nos actes, la loi de cause et d’effet. Anastasia ne conteste cette loi à aucun moment. Mais elle
souligne le fait que nous sommes responsables de nos actes, et qu’il est de notre responsabilité de transformer les circonstances qui mènent à une telle souffrance. Elle explique comment de
telles choses ont pu se produire, afin que nous ayons la compréhension qui nous permette de trouver les antidotes à l’ignorance et à l’obscurité.
Je n’apporte que peu de crédit à ces soi-disant «channellings». Je parle toujours en mon nom propre, et j’assume la responsabilité de ce que je dis, sans avoir besoin de m’appuyer sur des entités
extérieures pour accéder à la sagesse, bien qu’il soit possible de recourir à ce procédé. Lorsqu’il m’arrive de poser une question ou deux à mes ancêtres, je m’appuie alors sur ma propre sagesse,
pour décoder et valider l’information que je reçois, puis la mettre à l’épreuve dans ma vie afin de vérifier sa pertinence par l'expérience. Ainsi, si je partage cette information, elle sera le
produit de ma sagesse personnelle, de mon discernement et de ma propre exploration. Il me semble dangereux et irresponsable de professer des enseignements qui viennent d’autres entités, comme si
nous n’étions que des médiateurs de leur sagesse supérieure. Il ne s’agit pas ici de souveraineté spirituelle, mais, à mon sens, de dépendance. Encore une fois, au risque de me répéter, nous ne
devons pas être paresseux, mais trouver par nous-mêmes ce qui est juste, en contactant notre propre sagesse primordiale, présente à l’intérieur de chacun de nous.
Pour conclure, je ne remets pas en question la validité de ce qui est dit dans ce texte, mais ce n’est en réalité de nouveau. Ce qui est nouveau, c'est la possibilité de prendre notre destin
entre nos mains et de changer les circonstances qui créent nos souffrances. Plutôt que de les accepter comme inévitables, ce qui n’est pas juste, il nous revient de prendre en main notre destinée
d'Hommes.
Paix et lumière,
Aigle Bleu