Jamais sans mon Reboul et sa Cuisinière provençale...
1120 recettes, 365 menus, un pour chaque jour de l'année. Vous avez en main le plus classique des livres de cuisine méridionale reconnaissable à sa célèbre couverture jaune et son Arlésienne. « La cuisinière provençale » s'adresse aux vrais amateurs de cuisine. Les fines cuisinières et les Grands Chefs considèrent le « Reboul » comme la référence essentielle en matière culinaire. « La cuisinière provençale » : un rayon de soleil dans votre assiette. Mille cent vingt recettes, trois cent soixante-cinq menus et un grand nombre de conseils judicieux aux parfums de garrigue vous y attendent. Aujourd'hui, avec plus d'un million d'exemplaires vendus, « La cuisinière provençale », nouvelle édition, aborde ce millénaire pour transmettre aux nouvelles générations un savoir-faire appuyé sur la tradition. Avec le « Reboul » gardez ou retrouvez toutes les saveurs de la saine cuisine de Provence.
(http://www.amazon.fr/cuisini%C3%A8re-proven%C3%A7ale-J-B-Reboul/dp/2903963053/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1260208561&sr=8-2)
Autre ouvrage, moins catholique... Le livre de Cuisine d'Alice Toklas (et Gertrude Stein) aux Ed. de Minuit.
Comme Gertrude Stein, elle a vécu la révolution artistique du début du siècle et la maison qu’elles ont habitée un certain temps, rue de Fleurus, a été le salon où se rencontraient Picasso, Braque, Matisse, Apollinaire, Max Jacob, Hemingway et Fitzgerald.
Dans ce Livre de cuisine, elle raconte les soirées qu’elles passaient chez leurs amis, à Paris ou à la campagne, elle parle de son émerveillement devant les plats qui leur étaient servis et de la façon dont les tables étaient mises, de leurs voyages gastronomiques à travers la France comme s’il s’agissait de la célébration d’un rite joyeux auquel elles étaient admises.
Le Livre de cuisine n’est cependant pas un livre de recettes. En effet, si pour Gertrude Stein comme pour Alice Toklas, la cuisine est au centre de leur vie et de leur œuvre, c’est comme un prétexte comme une expression de la France par opposition à l’Amérique.
Les éléments narratifs et anecdotiques illustrant la vie de Gertrude Stein, d’Alice Toklas et de leur entourage se mêlent à la copie de recettes de cuisine recueillies de la bouche de Gertrude Stein ou d’amis gourmands. Ainsi l’on peut savoir comment préparer les plats préférés de la Princesse de Rohan, de Picasso ou de Pierre Balmain.
On découvre également qu’il y a un moyen d’écrire une recette de cuisine autrement que dans un livre classique. Alice Toklas montre comment il y a un choix de mots pour former une recette, et que ces mots se suffisent très bien en eux-mêmes pour qu’on puisse trouver du plaisir à lire les recettes tout en préparant les plats le cas échéant. On est donc très étonné de cette façon aussi originale qu’éclectique d’aborder l’art culinaire.
Mais aussi, Le Livre de cuisine d’Alice Toklas est une sorte de “ journal de bord ”, d’une structuraliste avant l’heure, chez qui l’analyse du “ cru et du cuit ”, de l’humide et du sec, éclaire sur les différences de culture entre deux pays à travers les relations qu’ont entretenues entre elles les deux écrivains que furent Gertrude Stein et Alice Toklas. On ne connaît généralement Alice Toklas qu’à travers les écrits de Gertrude Stein : Autobiographie de tout le monde, mais surtout Autobiographie d’Alice Toklas, ouvrage dans lequel Gertrude Stein raconte les souvenirs d’Alice Toklas à la première personne du singulier, après avoir expliqué que cette dernière n’avait pas le temps d’écrire elle-même.
Dans Le livre de cuisine, écrit après la mort de Gertrude Stein, dans les années 50, Alice Toklas reprend la parole et raconte à sa façon ce que fut sa vie avec Gertrude Stein à partir de 1910, mais elle éclaire aussi la vie de Gertrude Stein et du milieu dans lequel elles vivaient, tout en rendant un hommage à celle qui fut sa compagne pendant trente-huit ans.
(http://www.leseditionsdeminuit.eu/f/index.php?sp=liv&livre_id=1873)