La minute blonde : un signe du destin...

Publié le 08 décembre 2009 par Anaïs Valente

Il y a des jours comme ça, où le destin tente désespérément de faire un signe, de mettre en garde.

Un dimanche d'été (ça fait un bail, j'ai attendu qu'il y ait prescription au cas zoù quelqu'un qui serait passé par hasard durant mes mésaventures se souviendrait de tout ça...).  Grasse matinée.  Je rêvasse, regardant le plafond.  Quand soudain, une vision apocalyptique : une araignée.  Sur MON plafond (et non "au plafond", même si souvent, je pense que j'en ai effectivement une).  La pauvre ne sait pas qu'elle s'expose à une mort certaine en élisant domicile chez moi.

Je saisis immédiatement un balai, je monte sur un tabouret et j'entame la chasse à l'arachnide.  Perfide, l'arachnide.  Elle s'échappe, je tente de me mettre en travers de son chemin, en vain.  Je me tends, je m'étends... et je m'étale !  Mon pied finit sa chute sur un flacon de parfum qui traînait par là (vous me direz "que fait un flacon de parfum sur le sol", je sais je sais, bordélique je suis, bordélique je resterai).

Aïe !

Je pars ensuite rejoindre des amies pour un repas sympathique et légèrement arrosé.  On mange, on boit, on rigole, on regarde le temps passer.  On se sépare, smack smack, à bientôt.  Je prends le bus.  Je me sens légère légère, il fait beau.  Je descends du bus avec grâce... et je trébuche sur une souche d'arbre mesquine.  Mais que fait donc une souche d'arbre dans un quartier résidentiel ?  Incapable de me retenir à quoi que ce soit, je fais un vol plané... et je m'étale !  Me voici donc à plat ventre en pleine rue.  Derrière moi, j'entends ronronner le moteur du bus, qui n'a pas encore repris sa route.

Aïe !

Vous pensiez que l'aventure s'arrêterait là ?  C'est compter sans ma blonditude...  Ô douleur, la blonditude ronge ma vie.

Retour au bercail, sans encombre.  Petite heure de repos, pour me remettre de mes émotions, panser mes plaies, laver mes fringues souillées par la chute et oublier cet événement dramatique (ah si, dramatique) de mon existence.

Réveil.

Vu la chaleur ambiante, je décide d'arroser les quelques plantes qui ornent ma jolie terrasse (waw, comme je me la pète).  Je saisis mon joli petit arrosoir en galvanisé.  Je le remplis.  J'arrose.  Vu la petitesse de l'objet, un second remplissage s'impose.  Ce que je fais.

Pour une raison toujours inexpliquée, lorsque je sors à nouveau pour continuer à arroser, je le fais en marche arrière.  Va comprendre.  Et il y a une petite marche entre le living et la terrasse.  Toute petite.  Si petite que je l'oublie.  Et que je trébuche, toujours en marche arrière.  J'atterris ensuite sur mon postérieur, que j'ai, fort heureusement rebondi (ça a parfois du bon de faire un mètre de tour de cul), et je me retrouve les quatre fers en l'air, estomaquée par cette troisième chute en quelques heures.

Aïe.

Trois chutes qui résonnent comme un signe du destin ?  En tout cas, comme une invitation à rester couchée, envers et contre tout. 

Bonne nuit.