Magazine Journal intime

Beauté intérieure

Publié le 08 décembre 2009 par Livmarlene
Beauté intérieure

Pas de panique, je ne vais pas vous parler des vertus du lavement intestinal. Simplement ces deux dernières semaines, j’ai été très occupée par le rafraîchissement de la déco de mon salon. Mais comme vous le savez sans doute, ce genre de démarche n’est pas aussi anodine qu’il y paraît.

Chez moi, c’est généralement lorsque je sens que je perds la motivation, que je me laisse envahir pas un certain bazar que je décide de faire place neuve. Il faut dire que dans le cas présent, c’était également une nécessité impérieuse dictée par le bon goût le plus élémentaire.

Imaginez : le papier peint avait quelques vingt-cinq ans et présentait pas mal de fantôme d’anciens cadres. Si j’ajoute que par endroit, il souffrait de déchirures impossibles à cicatriser (forcément, ce n’est que du papier !) et que même dans son jeune temps, il avait dû être assez moche, là vous vous dites que j’habite un squat. Il n’en est rien, rassurez-vous, mais pour moi un chat est un chat et un papier peint immonde... un papier peint immonde.

DONC il y a deux semaines, mes colocataires et moi nous sommes mises en quête d’un remplaçant susceptible d’apporter un peu d’élégance à notre petit intérieur. J’avoue avoir été le moteur de cette décision. Mais au fil des travaux, après le pénible retrait de l’ancien papier, puis la peinture d’une nouvelle couche de blanc au plafond et sur les encadrements de portes, je dois dire que le souvenir de mon ancien salon m’a paru de moins en moins laid. J’en suis même arrivée à me dire que j’aurais sans doute dû le laisser comme il était, tant cette activité de peintre-tapissier du dimanche me prenait de temps et d’énergie.

Enfin dans la douleur, après bien des compromis avec la technique et des petites concessions quant à la qualité du résultat final, nous sommes venues à bout du chantier hier soir.

Pourtant dans ma tête, c’est toujours autant le fourbi. Qui suis-je ? Que fais-je ? Pourquoi tout ce cirque qu’on appelle la vie moderne ? J’espère beaucoup de mon nouveau salon. Pour les asiatiques, l’environnement dans lequel on vit influence directement notre état d’esprit. C’est ce qu’ils appellent le Feng shui. Tout un tas de règles complexes doivent être respectées pour parvenir à créer une ambiance propice à ce que l’on cherche voir apparaître dans sa vie.

Par exemple, les couleurs doivent être choisies avec soin : le rouge stimule, donc si vous avez tendance aux disputes ou si vous sentez des tensions dans votre couple, évitez d’en tartiner l’ensemble des murs de votre intérieur. Les tons orange seraient propices au dialogue. Le blanc et les gris seraient à privilégier pour optimiser la concentration. Les ocres créeraient un cocon qui favoriserait le sentiment de “chez soi”.

Les formes aussi ont leur importance : tout ce qui est triangulaire a les mêmes effets que le rouge. Le carré se rattache à l’ocre, il donne une sensation de confort.

Mais le feng shui est un art complexe. Pour faire très court, chaque élément (terre, eau, feu, air, bois) trouve des correspondances dans les formes (ronde, carrée...), les couleurs mais aussi les textures, les matières. Le métal est par exemple le matériau idéal pour favoriser la concentration et le travail. Là où ça se complique, c’est que les associations peuvent soit annuler les effets d’un élément, soit les potentialiser. Logique ! Mettez du bois dans un feu. Que se passe-t-il ? Et si vous mettez de l’eau sur un feu ? Voilà, vous avez tout compris.

Ainsi, la déco telle que la perçoivent les occidentaux semble parfois quasi-hérétique à nos amis d’extrême Orient. Aucune prise en considération de la position des antennes-relais par rapport à l’habitation, pas plus que de l’orientation générale du bâtiment ou de la position de l’entrée par rapport aux différentes pièces. Pour autant, nous européens ne faisons pas tant de bourdes que cela. Car quand on ouvre un bouquin de feng shui, on y lit que la plupart des notions sont perçues intuitivement par les personnes en fonction de leurs besoins. Sinon pourquoi préférerions-nous massivement des bureaux modernes et métalliques pour supporter les éléments de nos ordinateurs, alors même que nous adorons par ailleurs les fauteuils arrondis et moelleux ?

Quoi qu’il en soit, pour en revenir à mon nombril, le salon est fini et j’en suis bien contente. A l’approche de Noël, j’ai mieux à faire que coller de stupides lés de papier sur un mur. C’est vrai, il faut que j’emballe des cadeaux dans un stupide papier à motif !

Je vous tiendrai au courant de l’impact de mon nouvel intérieur sur ma vie. Espérons que je n’aurai pas fait, feng shuiquement parlant, d’erreur trop lourde dans mes choix. Mais bon, le feng shui, c’est un peu comme les voyantes. Moi, j’y crois surtout quand il s’agit de bons présages !


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