Dans la Douceur de ce qui ne Mourra Jamais*
Au bout du chemin, pas loin
Au rodéo de surenchère
Fusillade à l’aube du manquement
Par des robots sur la patente
Au bout du chemin le Nazeistan
En bas de la côte, dans le coin
Convaincu de mon entière coopération
On m’escorte vers une salle anonyme, grise
Derrière la porte de laquelle
Je pèserai le pour et le contre
De la fantaisie de l’ici-bas
La chasse à l’homme étant résolue
J’envisage les conséquences
De ma réussite appelée un massacre
À la une des journaux
Bien qu’aucun témoin n’ait survécu
Mes empreintes sur l’arme du crime
Je vais tout avouer en bloc
Lors de l’impressionnante relecture
Des chefs d’accusation portés contre moi
On m’enlève les menottes
Puis ils sortent sans claquer la porte
Entre les Black label renversées
Dans un chiottes de baraquement, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
Dans une ambulance attaquée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
De l’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*
Enfin seul
Je masse mes poignets
Las, fatigué mais serein
Syncope de dire aux poings
Fourrageant entre les verres de styromousse
Et des mégots écrasés sur la table
J’approche une feuille blanche, un stylo
Une mouche s’éloigne d’une chaise
Contemplatif je m’y assois
Ne peux plus nier
Tête renversée, les bras en croix
Je ne pense à rien, en admirant le plafond
Mon visage d’un coup sec se fronce
Mon esprit se contredit
Je pouffe de rire…
La chaise rebascule sur ses quatre pattes
Mes chaussures claquent contre le carrelage
Le léger ricanement m’émoustille
Car seuls mes aveux me séparent
De la dernière issue de secours
Si largement ouverte
Chose inattendue :
Les secondes passent tels de fins traits
À la lame de rasoir sur le torse
Je suis rechargé à bloc
Haussant les épaules, suivi d’un long soupir
Des larmes coulent sur mes joues
Refrénant ma joie, j’écris :
QUAND ON NE PEUT PLUS VIVRE
IL EST DIFFICILE DE NE PAS TUER!
En caractères détachés
Dans le gras de la page
33 éternités accotées en croix
Dans la gueule de l’enfer
À ramper de valise en cran d’arrêt
Jusqu’aux genoux dans Dieu
Craquant comme une porte blindée
Du pays jamais croisé ajeun
Crispé au gosses mûres de petit matin
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*
Au bout du chemin le Nazeistan (bis)
Après déjeuner avec des monstres
Sans Denis Vanier pour nous faire
Exécuter nus devant l’aube
En tatouage de bavure
Résigné, le dos voûté
Armé de mon seul siège
J’éteins l’interrupteur sans ciller
Je me loge à gauche derrière la porte
Tapi contre le mur, j’inspire à tout rompre
Soulevant la chaise à bout de bras
Je hurle :
AU SECOURS!!!
Seul dans le noir
D’une salle d’interrogatoire
Éternel infirme au calvaire, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
En ambulance armée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
D’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*
Au bout du chemin le Nazeistan (bis)
Fin de Stonecast - BRACKSTEUR.fm
Sur le nouveau hit du Côté-g
"Tu fesses en V"
1997-2009/ g