À genoux entre les cuisses du fleuve Éternité

Publié le 08 décembre 2009 par Guimond
à Denis Vanier* :1949-2000

Dans la Douceur de ce qui ne Mourra Jamais*

Au bout du chemin, pas loin
Au rodéo de surenchère
Fusillade à l’aube du manquement
Par des robots sur la patente
Au bout du chemin le Nazeistan
En bas de la côte, dans le coin

Convaincu de mon entière coopération

On m’escorte vers une salle anonyme, grise

Derrière la porte de laquelle

Je pèserai le pour et le contre

De la fantaisie de l’ici-bas

La chasse à l’homme étant résolue

J’envisage les conséquences

De ma réussite appelée un massacre

À la une des journaux

Bien qu’aucun témoin n’ait survécu

Mes empreintes sur l’arme du crime

Je vais tout avouer en bloc

Lors de l’impressionnante relecture

Des chefs d’accusation portés contre moi

On m’enlève les menottes

Puis ils sortent sans claquer la porte

Entre les Black label renversées
Dans un chiottes de baraquement, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
Dans une ambulance attaquée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
De l’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

Enfin seul

Je masse mes poignets

Las, fatigué mais serein

Syncope de dire aux poings

Fourrageant entre les verres de styromousse

Et des mégots écrasés sur la table

J’approche une feuille blanche, un stylo

Une mouche s’éloigne d’une chaise

Contemplatif je m’y assois

Ne peux plus nier

Tête renversée, les bras en croix

Je ne pense à rien, en admirant le plafond

Mon visage d’un coup sec se fronce

Mon esprit se contredit

Je pouffe de rire…

La chaise rebascule sur ses quatre pattes

Mes chaussures claquent contre le carrelage

Le léger ricanement m’émoustille

Car seuls mes aveux me séparent

De la dernière issue de secours

Si largement ouverte

Chose inattendue :

Les secondes passent tels de fins traits

À la lame de rasoir sur le torse

Je suis rechargé à bloc

Haussant les épaules, suivi d’un long soupir

Des larmes coulent sur mes joues

Refrénant ma joie, j’écris :

QUAND ON NE PEUT PLUS VIVRE

IL EST DIFFICILE DE NE PAS TUER!

En caractères détachés

Dans le gras de la page

33 éternités accotées en croix
Dans la gueule de l’enfer
À ramper de valise en cran d’arrêt
Jusqu’aux genoux dans Dieu
Craquant comme une porte blindée
Du pays jamais croisé ajeun
Crispé au gosses mûres de petit matin
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

Au bout du chemin le Nazeistan (bis)

Après déjeuner avec des monstres
Sans Denis Vanier pour nous faire
Exécuter nus devant l’aube
En tatouage de bavure

Résigné, le dos voûté

Armé de mon seul siège

J’éteins l’interrupteur sans ciller

Je me loge à gauche derrière la porte

Tapi contre le mur, j’inspire à tout rompre

Soulevant la chaise à bout de bras

Je hurle :

AU SECOURS!!!

Seul dans le noir

D’une salle d’interrogatoire

Éternel infirme au calvaire, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
En ambulance armée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
D’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

Au bout du chemin le Nazeistan (bis)

Fin de Stonecast - BRACKSTEUR.fm

Sur le nouveau hit du Côté-g

"Tu fesses en V"

1997-2009/ g