Méditation de Saint Jean Eudes sur l'alliance du prêtre et de la Vierge Marie
« Les prêtres ont une alliance spéciale avec la très sainte Mère de Dieu. Comme le Père éternel l'a rendue participante de sa divine paternité, de même il donne aux prêtres de former ce même Jésus dans la sainte Eucharistie et dans le cœur des fidèles.
Comme le Fils l'a rendue sa coopératrice dans l'œuvre de la rédemption du monde, ainsi les prêtres sont ses coopérateurs dans l'œuvre du salut des âmes. Comme l'Esprit saint l'a associée dans le chef-d'œuvre qu'est le mystère de l'Incarnation, ainsi il associe les prêtres avec lui pour une continuation de ce mystère en chaque chrétien par le baptême…
C'est pourquoi les prêtres ayant une alliance si étroite et une conformité si merveilleuse avec la Mère du souverain Prêtre, ils ont des obligations très particulières de l'aimer, de l'honorer et de se revêtir de ses vertus et de ses dispositions. Entrez dans le désir d'y tendre de tout votre cœur. Offrez-vous à elle et priez-la de vous y aider fortement. »
(O.C. III, p. 216)
Prière à Marie ma Reine et souveraine Dame
Je veux vous respecter et honorer comme ma Reine et souveraine Dame. Que tout mon être soit pleinement assujetti à votre puissance afin que vous en disposiez tout ainsi qu'il vous plaira.
Que ce Coeur sacré de ma très chère Marie soit l'âme de mon âme et l'esprit de mon esprit : que ce Coeur aimable soit le principe de ma vie et de toutes mes pensées, paroles, actions, sentiments et affections ; que je fasse toutes mes actions et que je porte toutes mes peines et afflictions en l'amour, en la charité, en l'humilité, en la soumission, en la patience et dans les autres saintes dispositions de ce très saint Coeur.
O très bonne Mère, impétrez-moi de mon Dieu que je meure de la mort des justes, c'est-à-dire de la sainte mort du Roi et de la reine des justes qui sont Jésus et Marie.
Ayez donc pitié de moi, ô Mère de bonté : vous êtes ma très grande confiance et, auprès de Dieu, le principal fondement de mon espérance.
Ne souffrez pas que les ennemis de mon salut aient aucun avantage sur votre pauvre enfant.
Saint Jean Eudes