La promesse d’un retour aux valeurs sûres du XXème siècle (Bacon, Léger, Picasso, Kupka…) a été tenue. Dans le Saint des Saints de l’art contemporain (Grand Palais) s’est en effet tenu un mini-salon des modernes (le «Projet moderne» voulu par les organisateurs). Partageant un même stand, une dizaine de grandes galeries ont ainsi présenté chacune 3 oeuvres d’artistes modernes et de l’après-guerre, «des oeuvres de qualité muséale», dit le guide.
Mais la palme d’or de l’opportunisme est décernée sans discussion à Applicat-Prazan, une des dernières grandes galeries de «modernes», qui a réussi l’exploit de nous jeter à la face plusieurs grands Soulages dès l’entrée de la foire, alors qu’au même moment deux expositions parisiennes sont consacrées au grand maître de la lumière.
Celle-ci est, parmi les 372 oeuvres répertoriées de Soulages en 1949 et 1958, l’un des 51 grands formats dont 27 appartiennent encore à des collections particulières. Cette oeuvre est considérée comme les plus importantes de cette série.
Pierre Soulages
Peinture 195X130, 21/08/1958
Huile sur toile, signée en bas à droite
NJ