Je ne sais plus pourquoi je vis

Publié le 29 novembre 2009 par Tourments
Je ne sais plus pourquoi je vis. J’ai passé ma vie à vivre pour les autres. La famille, les amis, les chums et j’en passe. J’ai passé ma vie à espérer un petit retour, ne serait-ce que d’affection, d’appréciation. Je n’ai récolté que des tuiles sur la tête et des épées dans le cœur. Je me suis accrochée comme une naufragée, à ces corps froids me repoussant, en vain. Plus le temps a avancé, moins de gens dans ma vie j’ai compté. Depuis lors, il ne reste que trois personnes dans ma vie, en m’incluant moi-même.
Je ne sais plus pourquoi je vis. Je dois apprendre à vivre pour moi. L’enfer c’est les autres, qui ont détruit ma vie encore et encore, jusqu’au dernier qui m’a convaincue de m’aimer et m’a poignardée. Vivre pour moi, qu’est-ce que cela signifie pour quelqu’un comme moi? Solitaire je suis et j’admets, uniquement car ces autres me blessent sans cesse. Victime facile je suis, car j’aime trop et deviens donc vulnérable aux attaques. Et ces rapaces qui sont passée dans ma vie l’ont que trop bien vu. Depuis lors, je n’ai plus confiance en personne, et encore moins en moi-même, car j’ai cru autrefois en ces gens.
Je ne sais plus pourquoi je vis. Je me suis battue contre moi-même, pour éloigner ces vipères de ma vie, et m’y bats encore. Je me suis battue pour faire en sorte de trouver la vie ne serait-ce qu’un peu jolie, l’apprécier. Je me suis torturée le cœur, l’âme et l’esprit pour tenter d’atteindre des sommets encore jamais visités dans ma vie, et j’y suis arrivée, pour mieux qu’on me repousse en bas avec fracas. J’ai tout tenté, tout vu, tout essayé ce que j’ai pu, juste pour dire que je ne faisais pas seulement exister, mais que je savais ce que c’était de Vivre.
Je ne sais plus pourquoi je vis. J’essaie de me trouver une raison, des raisons. J’avais réussis à en trouver quelques unes, mais elles semblent toutes s’être envolées. Je m’éveille au petit matin après une nuit de sommeil troublé, pour passer ma journée dans des limbes ténébreux qu’aucune lumière ne peut percer, pour ensuite retourner au lit avec le même désespoir, la même tristesse viscérale. Le bonheur ne me trouve que rarement, et en quelques minables minutes, me quitte pour des jours meilleurs.
Je ne sais plus pourquoi je vis, dans ce tumulte de douleur, de peine, de désillusion, de solitude, de trahison. La poitrine serrée juste à écrire ces mots, je voudrais pleurer, mais rien ne sort, rien ne me libère. Comme emprisonnée dans ma peau, je voudrais l’arracher et hurler. Hurler, juste pour qu’une âme vraie m’entende. Juste pour qu’une brise d’affection me frôle. Juste pour qu’un souffle d’espoir emplisse mes poumons comprimés par ces sanglots qui ne sortent pas.
Je ne sais plus pourquoi je vis…je ne sais plus pour qui je vis...vraiment, je ne le sais juste plus…