Avant de lire ce livre, je me représentais Erik Orsenna comme un justicier moderne de la langue française. Le Zorro du plus que parfait du subjonctif, la grammaire à la boutonnière et laissant signe de son passage, non par le célèbre Z, mais la farandole joyeuse de chou-genou-bijou-hibou-caillou-joujou-pou. Et s’il vous plaît, écrite du bout de son épée.
Dans « la chanson de Charles Quint », on découvre l’homme sans sa panoplie grammaticale. Erik Orsenna met à nu ses sentiments après la mort de sa femme. Un homme partagé entre la douleur, le savoir et la science et qui cherche inlassablement la réponse à la question « où est-elle maintenant? ». Pour pouvoir vivre à nouveau, il lui faut trouver non pas la vérité mais sa vérité.
Entre ses errances et sa quête, on lit, les larmes aux yeux, une de plus belles déclarations d’amour.
Merci Monsieur Orsenna pour ce si beau livre….