Certains disent que j’ai fait le plus dur. Oh que non, je me connais. Même trop bien.
Ce n’est pas parce aujourd’hui l’odeur de cigarettes m’insupporte, me fait tousser et me pique les yeux que demain ou dans une semaine, je ne pourrais pas en avoir envie. Un désir irrépressible, si fort que toute la machine s’emballe. Je sentirais mes tempes vibrer sous l’impulsion du sang, le rythme de mon cœur qui s’accélère, prêt à bondir de ma poitrine. Une agitation impétueuse qui réclame son dû pour se calmer. La cigarette représentera mon exil, mon abri de fortune ou mon salut pour quelques minutes.
Je ne peux même pas compter le nombre de cigarettes dans lesquelles j’ai cherché du réconfort, du courage ou même une solution.
Bientôt, je serais une ancienne fumeuse comme celle qui sort d’une réunion pour les alcooliques anonymes. Notre point commun ? La dépendance et le pourquoi du verre en trop ou de la dernière cigarette avant de se coucher.
A un moment, ou plusieurs fois, on a toutes les deux cherché un mieux-être.
Je suis entière, en matière d’addictions… impossible de trancher et de m’accorder une cigarette pour le plaisir, juste une et puis bye, bye.
Alors, tous les jours, je vais devoir être vigilante, sur mes gardes et ne pas céder à l’impulsion. Et comme durant mes crises de fibro, attendre, toujours et encore, attendre que ca passe.
A force, on se résigne au moins par habitude….