Slam et liberté pour Taoufik Ben Brik

Publié le 05 décembre 2009 par Beausim

L’audace d’un homme :

  J’ai fait un rêve que j’embrassais  une belle femme, avec elle j’ai débuté une histoire ensoleillée malgré une intriguante confidence. Bizarrement indifférent, je me suis installé dans ce sombre et étonnant espace, j’ai bu mon café entouré de ma solitude, seul en manque d’inspiration, j’ai pris ma place pour lui dire en slam, quelques mots et un rire. 

 Incapable de prononcer un son face à sa beauté et son éclat j’ai timidement cédé mon slam à l’audace pour qu’elle séduise cette étrange femme, pour qu’elle hurle le droit de blâmer et de corriger les erreurs d’un passé à ne pas refaire.

  Dans la peau d’un poète mon audace a slamé comme un grand corps malade seulement pour m’auto-faire rire d’amour ou me faire digérer la recherche d’un sentiment et plus si affinité même si ce jour-là, je n’ai jamais su pour quoi avoir vidé mon sac ni pour quoi avoir hasardé à en faire ! 

  Ah si, c’est peut-être du à cette Chimay depuis le temps que j’ai cessé d’être le martyre d’une bière Belge, j’ai décidé d’épouser la prière pour qu’elle force le juste ciel à m’inspirer des slams et des vers sur le papier pas de ceux de la terre. 

  Dans la peau d’un peintre, mon audace a slamé une belle toile pour que mes quelques paysages prennent gardent et consignent sur les murs des mosquées, des églises, des synagogues, des temples ; liberté et tolérance contre les extrêmes et les mauvaises idées, dire sur terre et dessiner aux cieux la vérité même la plus désagréable, même la mélancolie des Dieux et la rage désespérée d’une mère.  

  

  Dans la peau d’un acteur, mon audace a joué délicatement des rimes sur une tragédie mais paradoxalement belle à en faire rire comme un Coluche,  grâce à elle j’ai ressuscité le trésor de l’esprit et de la créativité perdu, grâce à elle j’ai acclamé l’accalmie sans heurter les frontières d’un trépas mais toujours à l’affût de plus d’étonnements, de plus de surprises, un slam à la recherche d’une chimère.

  Dans la peau de Taoufik Ben Brik, j’ai slamé la détermination d’un homme contre le voyeurisme et la cruauté d’un état qui achève le courage et la bravoure dans un bagne, faut-pas se taire face aux injustices, faut-dire haut et fort que l’humilité et la patience d’un opposant ne peuvent se briser aisément car celui qui aspire à la dignité face aux foudres de l’impuissance, sait parfaitement combien le chemin de la liberté est nécessaire mais tellement sévère. 

                                                                                      ©Nassim