Magazine Journal intime

"About a Girl" : page 21

Publié le 02 décembre 2009 par Jess_kelig
La suite de RS ... Suspense ....


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Il parlait fort, faisait de grands gestes. A chaque parole qu'il prononçait, sa cour acquiesçait. A la moindre de ses remarques, même si elle était totalement stupide, tout le monde riait. Un vrai coq au milieu de son poulailler. Près du bar, il en profitait pour tendre fréquemment son verre qui était aussitôt rempli. Peu importe le contenu, tant qu’il était alcoolisé. Il buvait ensuite cul sec. Et présentait à nouveau son verre. Sans aucune parole pour celle qui le servait, sans jamais la remercier. Quand la pauvre eut le malheur de ne pas aller assez vite, il l'incendia. Elle rougit de confusion, s'aplatit en excuses et accéléra le mouvement.  Puis, sûrement pris d'une pulsion subite, il lança son verre de toutes ses forces contre le mur, ratant au passage quelques convives. Celui-ci se brisa en mille morceaux. Toutes les têtes suivirent ce crash. L'idée leur apparaissant apparemment géniale, certains se décidèrent à l'imiter. Des verres se mirent donc à voler de toutes parts, provoquant de grands éclats de rire chez RS. Soit il était tellement bourré qu'il trouvait ça amusant, soit il se moquait d'eux ouvertement. Qu'importait. Ils l'avaient fait rire, plus rien n'avait d'importance. La foule autour de lui se fit moins dense. Je m'étais appuyée à un pilier histoire de pouvoir tranquillement les observer sans pour autant m'impliquer ou me faire remarquer. Malheureusement pour moi, le destin en décréta autrement. Une de ses poules me heurta et au lieu de s'excuser, elle se mit à hurler. Elle avait atteint un niveau d'alcoolémie si élevé qu'elle se mit à débiter des paroles totalement incompréhensibles d'où certaines insultes sortaient régulièrement. Elle criait tellement fort, qu'elle finit par attirer l'attention de tous. Les regards s'étaient braqués sur nous. Je ne tentais ni de la raisonner ni ne répondais à ses agressions. J'étais juste dépassée par cette situation et surtout, je regrettais de ne pas avoir quitté les lieux auparavant. Je fis quelques pas en arrière et allais me diriger vers la sortie, quand elle me retint en m'attrapant par le bras. Deux consœurs vinrent la récupérer quand elle tenta de me frapper. Evidement, elle avait tellement bu, qu'elle me rata de dix bons centimètres. 

C'est là que le second drame se produit. RS me remarqua. Il me fit signe d'approcher. Je ne bougeais pas. Il réitéra son geste. Je restais de marbre.

« Et toi là ! Ramène-toi ! C'est bien à toi que je cause depuis cinq minutes ! »

J'avançais. Forcée ? Plutôt hésitante et intriguée. Détaillée de la tête aux pieds sur le chemin formé par les groupies qui s'étaient écartées pour me laisser passer. Celles accrochées à ses bras me fusillaient du regard. Je m'arrêtais à quelques pas de lui. Quelques centimètres seulement nous séparaient. Que me voulait-il ? Il restait là sans dire un mot, ses yeux plongés dans les miens. D'un geste brusque et inattendu il secoua ses bras faisant perdre leurs appuis à ses extensions féminines.

« Tu me plais. Ce soir c'est toi que je ramène dans mon lit. » lâcha-t-il telle une évidence.

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