Les oeuvres de Jean-Michel Basquiat étant évidemment reconnaissables au premier coup d’oeil, il n’a pas été nécessaire de redoubler d’attention pour repérer les trois «Basquiat» présents cette année sur les stands de la FIAC. Il y en avait peut-être d’autres, ailleurs, qui ont échappé à ma vigilance.
Pouvoir une fois encore approcher de très près les créations d’un artiste qui a autant marqué son époque, fut en tout cas à mes yeux le «top reveal» de la visite.
C’est la galerie Ditesheim de Neuchâtel qui a dévoilé la perle rare en présentant une pièce symptomatique de cette période, «Crisis X», et qui plus est «chargée» des icônes majeures du répertoire de Basquiat: la tête de mort et la couronne. Il n’est pas impossible que cette oeuvre ait été réalisée dans le sous-sol de la galerie Annina Nosei à New York, qui abrite l’atelier de Basquiat au cours de cette année-là.
Dommage, on aurait aimé en savoir plus sur le parcours de ces oeuvres, mais hélas, les cartels n’étaient guère explicites
Crisis X
huile, acrylique et crayon sur toile montée sur palette
185X115X17,5
Quant aux deux autres oeuvres, c’est à la célèbre Van de Weghe Fine Art que l’on doit d’avoir eu le privilège de les contempler. Des formats moyens cependant, comparés aux oeuvres majeures présentées par cette galerie dans l’exposition «Heads» en 2006. De toute évidence, lorsqu’on voit ce que Van de Weghe expose sur ses propres cimaises de Madison Avenue, il ne devait pas y avoir d’enjeu significatif à Paris.
à gauche: Busted Atlas 2 (1982, acrylic on canvas , 153X153) /
à droite: Untitled “Aopkhes” (1982, acrylic, oilstick ans canvas mountes on artists’ handmade stretchers with twine, 182X91)