déclinaison

Publié le 11 décembre 2009 par Moinillon

Ce jour présente deux particularités intéressantes sur le plan liturgique.

Le saint martyr Irénarque est commémoré en principe lors des complies, où l'on lit le canon qui lui est dédié. En slavon, Irénarque se prononce IRINARKH (Иринарх) et doit donc se décliner comme le mot DUKH (дух), la consonne finale se palatalisant de deux façons :
— au vocatif х (kh) devient ш (ch français) devant la voyelle е
— au locatif х (kh) devient с (s français) devant la voyelle ѣ (jat')
Mais voilà... dans le canon en question on rencontre maintes fois la forme vocative sans la palatalisation (Иринархе au lieu de Иринарше), et comme avant chaque tropaire, on lit le refrain «saint Irénarque, prie Dieu pour nous»  au vocatif : «святый мучениче Иринарше моли Бога о нас!», on ne sait plus si l'on doit corriger le texte ou lire, avec humilité, un refrain erroné.

D'autre part, la lecture de l'apôtre lors de la liturgie avait aussi une particularité. Il convenait aujourd'hui de lire l'apôtre du jour, puis celui du saint. Les deux lectures se trouvant dans le 1er chapitre de la IIe épître à Timothée : versets 1-2, puis 8-18 pour celle du jour ; 8-18 pour celle du saint. De sorte que les deux lectures n'en font qu'une, alors que nous en attendions deux — correspondant aux deux prokimenon.