Magazine Journal intime

Fous ta Kagoule !

Publié le 11 décembre 2009 par Pestouille

Les gens. Me revoilà. Et vous allez me détester plus que jamais. (Enfin pour ceux d’entre vous qui ont une âme d’aventurier). Parce que non seulement j’ai un petit mari premier choix qui me couvre de bisoux et me me masse les pieds le soir, mais en plus j’ai quand même un boulot qui déboite la hanche en titane de Geneviève de Fontenay.

Donc comme je vous le disais l’autre jour, (I mean il y a un siècle) je suis partie en repérages pour un film de cinéma absolument top secret (dont le casting de stars top secret est connu seulement par celles qui m’envoient des sacs le Tanneur et des tablettes de Toblerone géantes par Chronopost). Pour ces repérage nous sommes partis dans des contrées lointaines que j’essayais de vous faire deviner dans mon précédent billet…

Première destination:  Façon Julien Lepers - Je suis un de ces nombreux pays qui finissent en “stan” et peut être le seul que les gens connaissent un peu  -ou pas- pour la triste raison que je suis en guerre. Je suis Je suis Je suis. L’Afghanistan. Bravo à notre lectrice Phyphy des bois qui avait touché juste en ne doutant pas une seconde que mes patrons étaient assez fous pour m’emmener là bas…

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Alors, me direz vous qu’est ce que ça donne? Ca donne un voyage aller d’environ 24h chrono.

Première étape : Paris Kaboul en VAM je traduis, voie aérienne militaire. C’est à dire un gros airbus tout normal. Si ce n’est que dedans il y a tout plein de petits bonshommes kakis. Escale à Istres pour faire monter un régiment de militaires, puis escale à Abu Dhabi, où, en plein milieu de la piste de décollage on nous signale aimablement que notre plan de vol à été refusé …4 fois. Diantre nous voilà coincés sur la base militaire d’Al dhafra. Ô joie. Deux heures plus tard décollage et quatre plus tard encore, atterrissage à Bagram, Afghanistan. Avec entre autres péripéties notre matériel caméra perdu-puis -retrouvé et des journalistes de BFM en goguette paumés sur le tarmac.

Seconde étape, et des plus folklo, le transfert de Bagram à Kaboul en transall militaire. Genre l’avion tout gris qui fait peur dans lequel y a ni sièges, ni hublot ni rien du tout et qui fait des “posés tactiques” comme se plait à le raconter mon boss en ricanant d’avance de nous voir transies de peur nous autres pauvres petites nature d’assistantes femelles. C’était sans compter sur la carapace warrior de la pestouille qui a grave kiffé ce petit vol chahuté -ps-dans le noir complet- avec le gilet pare balle et le casque anti missile.

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Au passage on nous fait remarquer qu’il serait avisé de glisser un des nombreux gilets pare balle qui trainent, sous son auguste couscoussier car, JE CITE : “les roquettes, c’est par en dessous qu’elles arrivent”.  Mortel.

Je vous passe les détails du transfert de l’aéroport au camp militaire francais (ou nous logions) en vehicule blindé…

Les journées de tournage à Kaboul furent  productives et passionantes. Au programme, tournage de plans larges de la ville en hélico, tournage de scènes des  scènes avec les commandos sur les bases et d’ une scène de voiture dans les rues de Kaboul… J’en ai pris plein les mirettes, niveau paysages, niveau ambiances et sourires car oui, les afghans ont de magnifiques sourires malgré le couvercle de plomb qui pèse sur cette ville ravagée…

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Les occasions de voir la ville ont été rares en dehors des scènes, la plupart du temps, c’était camp militaire et cantoche (nb, miam miam le self service de l’économat des armées). Parmi les fois ou j’ai eu l’occasion de sortir, il y a eu cette scène de voiture, tournée dans les rues de Kaboul, pour laquelle faute de personnel because équipe réduite because pays dangereux, j’ai fait-tenez vous bien les amatrices du tapis rouge : la doublure de la comédienne principale…héhéhé. Mais ne comptez pas sur moi pour vous révéler son nom car oui oui c’est une star -mouhahaha vous avez la rage hein. Non? Bon ok.

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La pestouille en doublure de l’héroïne… je savais que je m’incrusterai d’une manière ou d’ une autre !!!  Mouhahaha

Tournage à Kaboul
***Réalisateur -boss en pleine action…

Deuxième destination : Je suis encore un pays qui finis en “stan” mais pour le coup personne de me connait, non je ne suis pas le Pakistan, encore moins le Boukistan, je suis je suis je suis… Le Tadjikistan.

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Après le “mini” tournage Kaboulien, nous voici sur les routes du Pamir (après un courte pause au Regency Hyatt de Dushanbe ou j’ai découvert les joies de l’hôtel trente douze étoiles et ou on s’est bien tapé l’affiche au milieu des milliardaires saoudiens, avec nos godasses pleines de boue) cette fois ci pour les repérages du tournage qui aura lieu en mai. C’est rustique, les routes n’ont de route que le nom, mais les gens sont adorables et les paysages sont une “grosse giflasse dans ta figure’. je vous laisse en juger par vous même. Les photos parlent toutes seules…

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ùùù

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Et là au programme, des kilomètres et des kilomètres en 4×4, des coinçages dans les éboulis, des mines qui sautent de l’autre côté de la frontière, des dodos en rang d’oignon dans les sacs de couchage chez l’habitant, de la vodka locale (inside heater, qu’ils disent), des décors trouvés, des embrouilles sur fond de “mais si faut qu’on s’arrête là, faut qu’on s’arrête, je vois trop la mort de biiiiiiiiiiip sur ce plateaux rocheux, putain tu pourras le bouffer plus tard ton sandwich”  et des paysages toujours plus magnifiques à chaque virage…

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L’amour du risque ou comment une assistante réalisation et une chargée de production se retrouvent perchées pour inspirer le réalisateur… les habituées de ce blog reconnaitront la célèbrissime doudoune caca-cuivrée… toujours aussi immonde…

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Et me voici de retour chez moi, et heureusement car Monsieur O. était au désespoir de pouvoir recommencer à me masser les pieds. Il ne savait pas trop quoi faire de ses soirées en mon absence le pauvre… et je dois dire que j’ai aussi beaucoup souffert de cet éloignement puisqu’il faut tout vous dire…

Sur ce à plus les amis, quand je reviendrai -sous peu- ce sera pour vous parler de ma lettre à ce vieux sadique barbu j’ai nommé le Papa Noël…


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