Magazine Journal intime

À bas le stress et vive le calme !

Publié le 13 décembre 2009 par Imparfaiteetalors
À bas le stress et vive le calme ! M’enfin... presque! ---
De : Anik ---
Envoyé : 12 décembre 2009 ---
À : Julie ---
Objet : Gestion du stress pour les nulles ---
Salut Julie!
As-tu trouvé la recette du calme cette semaine ? Moi, je dois t’avouer que je me surprends moi-même… L’entrevue avec Arcand a, je crois, été un élément clé dans ma gestion du stress. Vendredi matin, pour mon entrevue radio avec Line Lapierre, je n’étais pour ainsi dire pas stressée. Est-ce à dire que pour se calmer, il faut relever des défis importants, pour qu’ensuite le tout semble plus simple ?
Par exemple, si voyager avec les enfants nous angoisse, devrait-on met le paquet et se taper un voyage en avion comme baptême avec les 3 enfants, dont 2 sur les genoux parce qu’ils n’ont pas encore 2 ans? (Fait vécu, hé, hé! Mais justement, voyager avec les enfants ne me stresse plus).
Autre exemple, si magasiner avec des enfants nous donne une poussée de boutons, devrait-on se rendre au Toys R us le 23 ou le 24 décembre en fin de journée avec la marmaille? Ça, c’est un méchant défi (fait non vécu) ! Il me semble qu’après, le magasinage régulier avec des enfants devrait sembler banal, non?
Je trouve qu’oser a un effet thérapeutique sur le stress… On dirait que quand je me dis que je suis folle de faire telle ou telle chose, ça me donne l’énergie et la motivation pour arriver à mes fins et combattre le stress de la nouveauté ou de l’inconnu.
Justement, ce soir j’ose combattre mon stress et mettre une robe assez osée pour le party de bureau de mon chum… Je fais face à mes craintes, et advienne que pourra…
Bon, bien là-dessus, je te dis bonne journée !
Anik
P.-S. Te souviens-tu de ce que PapaZen avait dit avant l’entrevue : « Ayez du plaisir, les filles ! », bien je pense qu’il a lui aussi un élément clé dans la gestion du stress. Comment être stressée quand on a du plaisir ? Les deux ne se mélangent pas bien, non ?

Julie répond à Anik


De : Julie
Envoyé : 13 décembre 2009
À : Anik
Objet : RE : Gestion du stress pour les nulles
Allô Anik,
Gérer son stress en osant se placer dans des défis importants? En ayant du plaisir? Tu deviens trop philosophe pour moi ce soir… Enfin. Oui. Peut-être. Sûrement… mais réaliste?
Écoute, en deux jours, j’ai affronté deux événements stressants. Un, j’ai accompagné ma meilleure amie à l’hôpital pour une chirurgie d’un jour. Je n’aime pas les hôpitaux pour une foultitude de raisons et j’étais assurément plus énervée qu’elle. Je ne lui ai rien dit mais j’avais la trouille que ça se passe mal. Je me concentrais sur le fait d’être là, simplement. Pourtant, par des concours de circonstances, j’avais « osé » vivre des événements plus angoissants en milieu hospitalier et cela a été mon handicap : c’est exactement cela qui m’a hanté toute la journée. Quant à la dimension du plaisir, c’est vrai que dans ce cas précis, faire des blagues sur le « temps de qualité » qu’on avait enfin la chance de partager a détendu l’atmosphère.
Deux, j’avais à peine eu le temps de reconduire mon amie chez elle que j’apprenais qu’on avait le privilège de faire une entrevue avec Paul Arcand douze heures plus tard. Quand PapaZen t’a confié que je ferais une crise cardiaque quand je l'apprendrais, il n’était pas loin de la vérité. Mon cerveau s’est mis à enchaîner les idées pendant que mon estomac enchaînait les cabrioles. Mais j’étais tellement crevée que j’ai dormi comme une bûche… jusqu’à une montée d’adrénaline survenue à 4h du matin!
Je suis une fille de coulisses. Mon canal favori pour communiquer est l’écrit. Cela me permet de peser mes mots et de choisir mes idées. Dans une discussion entre copines, j’écoute, je souris, j’analyse. Je partage mon opinion lorsqu’elle complète celle des autres. Au boulot, ce sens de l’observation et cette diplomatie me permet de saisir rapidement l’atmosphère et de développer des partenariats. C’est une grande force dans plusieurs circonstances… mais pas dans une entrevue en direct à la radio où il faut discourir en donnant la répartie! Au secours!
Puisqu’à peu près toutes les manifestations physiques de stress y étaient, j’étais à des lieues d’appliquer le conseil avisé de PapaZen d’être enthousiaste et de m’amuser. Tu m’as dit que j’avais l’air bête alors que j’essayais de prendre sur moi pour me calmer. J’avais les mains gelées. Je me sentais trembler de l’intérieur. J’étais incapable de rester assise. Mon cerveau était sur le pilote automatique. Sincèrement, la dernière fois où j’ai ressenti tout cela, c’est lorsque j’attendais, qu’on me fasse une césarienne pour PetiteSoeur! Cette journée-là, je suis sûre que j’avais l’air bête à souhait aussi!
Bref, si cette entrevue a été pratiquement aussi traumatisante que la césarienne que j’ai affrontée bravement, je suis satisfaite du résultat. Bien sûr, il y a toujours ma petite voix fatigante intérieure qui me dit que j’aurais pu répondre tel truc plutôt que tel autre (perfectionniste, sors de ce corps!). Mais il y a aussi toutes les voix des personnes qui comptent pour moi qui me disent que je me débrouille toujours mieux que je ne le pense, qu’ils sont fiers de moi, qu’on dirait que j’ai fait ça toute ma vie, que ma voix était naturelle, que mes réponses étaient justes (alouette!).
Comme quoi mon juge le plus sévère habite en moi-même!
Julie, qui n’a même pas réécouté l’entrevue pour ne pas se donner le loisir de juger sa performance ;-)

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossiers Paperblog